Première sortie officielle « en marche » tâtonnante
Agnès Buzyn s’est déplacée samedi 24 juin à la Halle aux Grains de Blois pour assister à l’assemblée générale de l’Unaf, Union nationale des associations familiales. Morceaux choisis.
À quelle sauce macroniste seront mangées les familles ? Selon l’Unaf réunie à Blois fin juin, la politique familiale subit des attaques répétées depuis 2008 et il serait temps que cela cesse. De grandes lignes ont ainsi été esquissées par la ministre de la santé et des solidarités à Blois pour tenter de rassurer les inquiétudes. Toutefois sans annonces concrètes pour le moment. Il s’agit d’une « méthode de co-construction évoquée par les citoyens pendant le vote », a d’ailleurs reconnu Agnès Buzyn devant la presse, peu encline à répondre et à trop en dire, signe d’une ère où les propos semblent verrouillés face aux médias. Elle a ajouté avant de remonter dans sa voiture stationnée au milieu d’un cortège ministériel réduit à 3 véhicules. « Nous discuterons les priorités avec l’Unaf. (…) Les choix ne vont pas être simples et les contraintes budgétaires sont là. (…) C’est une logique de résultats et non de moyens. Je suis intimement persuadée qu’il faut relancer la politique familiale ; nous avons besoin de ces familles et des enfants qui sont notre avenir. Les feuilles de route ne sont pas finalisées ni arbitrées mais en venant à Blois, je voulais faire sentir à toutes ces associations que je les écoute et qu’elles seront partenaires de cette nouvelle politique. La politique familiale n’est pas solitaire mais partenariale ; être ministre des familles, ce n’est pas travailler pour les familles mais aussi avec les familles. Je serai toujours à leurs côtés. » Agnès Buzyn a également présenté son ambition « d’une offre globale et cohérente de services d’accompagnement des familles qui couvre les besoins des parents comme des enfants, depuis la naissance de l’enfant jusqu’à l’accession de son autonomie. » Elle a de plus évoqué son souhait de renforcer les relations avec l’école, de travailler sur la protection de l’enfance ou encore sur les solidarités intergénérationnelle et notamment la question des aidants familiaux. En résumé, un vaste chantier dont les coups de pelle n’ont pas encore été donnés. On retiendra enfin une langue qui a superbement fourché. « Près de 800 000 bébés naissent chaque jour… Euh… Chaque année ! » Et une petite phrase d’Agnès Buzyn qui restera dans les annales blésoises suite à son premier déplacement en Loir-et-Cher.
É. Rencien