Le 28 septembre à Douadic a été donné le coup d’envoi du « Défi Familles à alimentation positive». D’ici juin 2018, trois équipes de l’Indre vont essayer de consommer plus bio que bio pour remporter la compétition régionale.
En cette belle fin d’après-midi d’automne, la cour de la salle des fêtes de Douadic est envahie de jeunes parents, enfants et poussettes. Les enfants vont prendre la direction de l’espace de loisirs voisin pendant que leurs parents vont être pris en main par Nathalie Policard et Jérémy Bouillaud, animateurs du CPIE (Centre permanent d’initiative à l’Environnement) Brenne Berry, basé à Azay le Ferron. C’est cette structure qui sert de support pour l’Indre au défi «Familles à alimentation positive» dont l’enjeu est de manger bio et local sans dépenser plus. Ils viennent de Martizay, du Blanc, de Luant et de ses environs et leur candidatures ont été suscitées par trois associations : respectivement la Maison de village de Martizay, Kaleïdoscope, et l’Ail des Ours. Il s’agit d’une compétition régionale et dans tous les départements de la région Centre-Val de Loire d’autres équipes vont faire en sorte d’ici au mois de juin 2018 d’améliorer leur façon de consommer en privilégiant les produits bio et de proximité. «Qu’est-ce qu’on gagne» a demandé une maman au terme de l’exposé de Nathalie et Jérémy. Les deux animateurs ont été bien incapables de répondre. L’admiration des autres participants probablement, puisque cette compétition est avant tout l’occasion d’apprendre des choses en matière d’achat, mais aussi de jardinage et d’échanger des recettes pour utiliser les légumes. Point commun entre vingt-neuf couples qui se lancent dans l’aventure, ils sont jeunes parents de plusieurs enfants et, pour la plupart sensibles à l’amélioration de la qualité de leur environnement. «A titre personnel, assure Nicolas, salarié de l’association l’Ail des Ours, je participe parce que j’estime avoir une large marge de progression.» L’enjeu Même si Nathalie Policard a un regard très positif sur la compétition «J’espère que les gens prendront avant tout du plaisir», le programme comporte des périodes plutôt contraignantes puisque les familles doivent faire au cours de cette période trois relevés de leurs achats alimentaire sur quatorze jours. C’est à dire identifier ces achats (quantité, prix, origine géographique, bio ou non bio…), mettre de côté leurs factures et remplir un tableau pour définir combien de convives ont participé à chaque repas pendant cette période de quatorze jours. Ces données sont enregistrées et communiquées à un serveur informatique afin d’effectuer les calculs et de rapporter les données brutes au nombre de convives. Il s’agit de la seule partie vraiment contraignante du défi. Pour le reste les candidats sont appelés à participer à un certain nombre de temps forts: jardinage écologique, cours de cuisine, visite de ferme (bio cela va sans dire), échanges avec un nutritionniste afin de lutter en particulier contre le gaspillage alimentaire. Au delà du plaisir de la compétition et de l’émulation qu’elle génère à l’intérieur de chaque équipe, l’opération offre d’autres avantages: elle permet de faire évoluer les habitudes d’achat et de consommation (alimentation équilibrée, bio, locale, de saison), de découvrir des lieux d’achats à proximité permettant de s’approvisionner en produits locaux, bio, de saison. Cette première séance était destinée à faire connaissance, établir les contacts et assimiler les règles du jeu. Election des capitaines d’équipe et choix du nom de l’équipe. Le petit Berrichon suivra bien entendu cette aventure aux cours de huit prochains mois et plus particulièrement le groupe le plus nombreux, avec treize foyers, celui de Luant qui a choisi «Les fées de serre» pour nom d’équipe.
Pierre Belsoeur