Vierzon – Les premiers mois efficaces du GLTD



Premier bilan-étape pour le Groupe local de traitement de la délinquance après un peu plus de sept mois de fonctionnement. Le résultat est d’ores et déjà positif avec une nette baisse des délits, à calendrier identique. Cependant, il reste encore pas mal de chemin à parcourir pour une véritable ré-appropriation du domaine public.
En février dernier déjà, lors d’une présentation d’un premier bilan des diverses actions menées par le GLTD (Groupe local de traitement de la délinquance) le sous-préfet Patrick Vauthier comptait voir, pour les mois à venir, évoluer la situation d’une manière positive. Il expliquait alors que les actions conjuguées des services municipaux, et des divers services de police et de gendarmerie, associées à l’installation de caméras avaient permis de ralentir la hausse et devraient permettre d’inverser la tendance dès 2018. « L’idée est de ne pas laisser le délinquant tranquille » avait alors affirmé le sous-préfet.
La semaine dernière, dans la grande salle des actes de l’hôtel de ville, à Vierzon, c’est avec le procureur Joël Garrigue, le maire de la commune, Nicolas Sansu, la préfète Catherine Férier, et le nouveau patron du commissariat de Vierzon, Ludovic Voisine, que le sous-préfet a vu valider ses propos à l’occasion de la présentation du premier bilan chiffré du travail du GLTD. Un bilan-étape qui montre que, en sept mois, les violences ont baissé de 25 % grâce à l’action conjointe de la police, de la justice, de la mairie et de la préfecture.
Moins 25 % de violences, toutes catégories confondues
Le dispositif créé conjointement, à l’automne dernier, par la police, la justice, la préfecture et la mairie semble être, pour l’heure, un moyen efficace pour faire baisser les violences volontaires et crapuleuses qui faisaient peser un sentiment d’insécurité largement disproportionné par rapport aux faits, sur la deuxième ville du Cher. Preuve en sont les premiers résultats chiffrés particulièrement positifs. Pour les metteurs en scène d’un nouveau
« Vierzon, piège à cons », slogan lancé lors du festival raté Pulsar 80, au siècle dernier, ces résultats peuvent s’interpréter comme un C.Q.F.D. par l’absurde de la déliquescence de la société vierzonnaise. Aussi une manière sémantique de s’auto-congratuler et de donner raison à ses propos.
La plus forte baisse enregistrée concerne les violences physiques crapuleuses, celles avec intention de voler, qui diminuent de moitié depuis le début de l’opération (1er octobre 2017). Si on enregistre par ailleurs une augmentation des violences sexuelles qui passent de 13 à 19 pour une période similaire, une très forte baisse vient aussi des menaces de violences – 46 % (27 pour 50).
Au travers des opérations ciblées, au forum, dans les rues du centre-ville mais aussi dans les établissements scolaires, le projet a fait fermer certains lieux, effectuer des hospitalisations d’office, et réaliser des opérations coup de poing contre le trafic de stupéfiant. Et même si l’effectif du commissariat de Vierzon est toujours en sous-nombre de 3 fonctionnaires, un manque qui pourrait être comblé dans les mois à venir, l’efficacité du système est avéré avec une quinzaine d’incarcérations, pour les majeurs, ou de rétentions au sein de divers établissements surveillés, pour les mineurs. « Ce sont des personnes que nous allons continuer à suivre après leur libération » a tenu à expliquer le procureur Joël Jarrigues, tandis que Nicolas Sansu précisait que, sur la voie publique, « le rassemblement de quatre ou cinq personnes n’est pas interdit… » afin de mettre un coup d’arrêt à des demandes qui dépassent largement le cadre de la loi…
Certes, tout n’est pas réglé mais les premières mesures ont, pour le moment, permis d’apaiser un climat qui devenait délétère au fil des mois.
F.S.