Dans une période où les événements sportifs sont remis à plus tard, hors championnats domestiques, l’épreuve des 24 heures du quai du Cher, support du championnat de France de la discipline, fait figure d’exception. Durant le week-end du 10 octobre, 200 athlètes brigueront le titre national sur le circuit urbain de Vierzon.
Deux cent dix athlètes sont engagés, soit le potentiel maximum que l’organisation s’était fixé, pour conquérir les titres de champion-e-s à Vierzon, ce week-end. Le gotha de l’ultra-marathon a ainsi répondu présent pour disputer l’ultime édition des 24 heures du quai du Cher, une épreuve de course à pied hors normes, sur un circuit fermé de 1 km. Avec les annulations des épreuves internationales, dont le championnat d’Europe qui devait avoir lieu dans quelques jours en Italie, pas moins de 8 titulaires des équipes de France masculines et féminines de 24 heures seront au départ. Si on ajoute que les deux derniers champions de France, Corinne Gruffaz (Coureur du monde en Isère) et Patrick Ruiz (Coquelicot 42), que les 12 premiers lors des championnats 2019 font partie de la liste des inscrits et que, en raison de l’annulation du Spartatlon, le favori de la classique grecque, Philippe Verdier, a reporté son objectif sur Vierzon, il devient délicat de rêver mieux pour des organisateurs. Surtout quand ces derniers ont décidé, voilà quatre ans, que 2020 serait leur dernière levée ! Sauf que la Covid-19 est venue fortement perturber l’organisation du Comité d’Organisation de l’Ultra-marathon du Centre et du VVF Athlé …
« Tout a été fait pour avoir de la distanciation et respecter les normes sanitaires en vigueur. Nous avons même travaillé avec un médecin de la FFA, militaire, et qui était sur le site de l’hôpital de campagne dans l’Est durant la première vague de la pandémie. Il nous a permis de valider un certain nombre de choses… même si ça complique un peu beaucoup la mise en place sur le terrain. » assure Christian Noir, le patron du 24 heures du quai du Cher. Les changements, en effet, sont nombreux comme la modification du sens de la course afin de pouvoir mettre en place un ravitaillement collectif éloigné des ravitaillements individuels. Ces deux zones sont aussi très impactées par la Covid. Sur la première, les athlètes ne pourront pas se servir directement mais devront « demander » aux bénévoles ce dont ils ont besoin. Chaque demande sera individualisée et hors contact avec celle des autres athlètes. Chaque bouteille de liquide sera individualisée aussi. Sur la seconde, seul un accompagnateur est autorisé. Mais comme pas mal d’athlètes vont la jouer en solitaire… Quant aux bénévoles, ils seront tenus de porter au minimum un masque. Des visières sont même prévues, en plus, pour ceux qui le désirent.
Après avoir songé à mettre en place une vrai fête avec concert et autres festivités, les organisateurs sont déjà très satisfaits de pouvoir aller au bout de leur démarche. « Ce n’était pas de cette manière que l’on souhaitait clôturer 30 ans de courses d’ultra-marathon mais après 12 épreuves de 12 heures, à Theillay, 15 courses de 100 km sur le parcours de la Sologne des Rivières, et 11 éditions du 24 heures du quai du Cher, il était temps d’arrêter … » estime-t-on du côté du C.O.U.C où l’on assure qu’il vaut mieux entendre dire « c’est dommage plutôt qu’il était temps … »
F.S.