La sous-préfète Nathalie Lenski a pris ses fonctions lundi 28 septembre et comme il est de tradition, elle a déposé une gerbe aux monuments aux morts du jardin de l’abbaye, rendant ainsi hommage aux soldats morts pour la France.
Suite à cette cérémonie protocolaire, elle recevait la presse mardi 19 septembre pour une présentation et surtout, aborder ce que sera sa mission pour le territoire. Née dans le Pas de Calais où elle a vécu jusqu’à l’âge de 17 ans avant de rejoindre la région parisienne, elle est mère de deux grands enfants (18 et 20 ans). Diplômée d’une maîtrise en communication politique, elle arrive en Berry avec un parcours flatteur tant par la diversité que les expériences acquises au sein des différentes structures et emplois occupés. Riche, car elle a connu les rouages de l’administration territoriale. « J’ai débuté au bas de l’échelle comme agent de catégorie C dans une collectivité territoriale… » puis, avec un désir fort de connaître ce que faisait l’État en termes d’actions, elle accomplissait un parcours diversifié et étonnant dans l’administration préfectorale. Souhaitant connaître les rouages de la police, elle entrait à la DGPJ (Direction Générale de la Police Judiciaire) à Versailles, puis l’administration centrale comme cheffe de cabinet au Secrétariat Général du CIPDR (Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation). Retournée dans « la territoriale », elle quitte l’Ile-de-France pour occuper un poste de Directrice de la Citoyenneté et des étrangers en France (Préfecture de l’Oise) où elle dirige un service de 50 personnes avec une importante responsabilité dans le traitement des problématiques diverses concernant les étrangers (demande d’asile, titre de séjour, accès à la nationalité française, situations irrégulières, etc.) « à l’appui de ce parcours à la fois diversifié et riche, j’ai déposé un dossier pour le tour extérieur des sous-préfets que j’ai obtenu cette année et me voilà dans ce beau département du Cher en Berry. Je suis ravie car on ne choisit pas et j’aurai certainement pu tomber plus mal. J’avoue que je connaissais très peu votre région sauf peut-être les bonnes choses comme le Sancerre, les lentilles, les sablés de Nançay et bien sûr les fromages de chèvre. Certes il y a autre chose que l’alimentaire mais cela à son importance car derrière, il y a toute une économie importante à ne pas négliger. J’ai appris que dans mon arrondissement j’avais le bonheur d’avoir deux AOC… ».
Sur le terrain avec les élus et acteurs
Concernant la ville de Vierzon, là aussi le regard de la représentante de l’État est plutôt flatteur : « j’ai profité d’un petit espace de temps libre pour me promener et apprécier une ville pleine de contrastes, qui me semble avoir un vrai potentiel. J’ai vu de très jolies choses ne serait-ce que ce beau jardin avec cet ensemble art déco ravissant et le vieux quartier près de l’église ». Les premières journées passent vite pour la sous-préfète qui a déjà rencontré le maire Nicolas Sansu, le président de la communauté de communes François Dumon et d’autres acteurs du territoire et qui manifestement, a hâte d’approfondir ces rencontres et partages avec tous ceux, élus, acteurs de la vie locale, habitants : « Je visiterai les communes de mon arrondissement car je crois beaucoup et c’est toute la force de ma mission en ces rencontres pour mieux se connaître, réfléchir en commun à la mise en œuvre d’actions dans l’intérêt du territoire afin que chacun s’y sente bien. Surtout, je souhaite que chacun dans notre rôle, nous puissions partager nos idées, se convaincre en mettant tout sur la table sans a priori. Je contribuerai à ma modeste place à faire en sorte que l’usager ne se sente pas démuni face à ce qu’il attend de l’État. Mon expérience sur la politique de la ville devrait être un atout quant au travail en commun sur de nombreuses problématiques je le sais (emploi, économie, hôpital, sécurité, tourisme, chasseurs, domaine de l’eau…) et bien d’autres actions à mener ensemble car seuls nous ne pouvons rien. Que chacun, quel que soit son milieu, rural ou urbain, sache qu’il a droit à la reconnaissance de l’État… ». Une sous-préfète qui, avec son expérience et la foi en sa mission, devrait accomplir ; même si elle n’est que de passage, un bon travail en Berry, c’est du moins ce qu’on souhaite et pour tous les acteurs qu’ils soient élus où habitants.
Jacques Feuillet