Le maire Nicolas Sansu, entouré de ses adjoints concernés, de Jean-Marie Favière, représentant vierzonnais des « Amis de La Commune », lançaient rue Paul-Verlaine le premier tronçon de ce parcours vélo communard.
La Commune de Paris ! Dans une publication en avril 2021, le philosophe Michel Onfray lui rendait hommage en publiant : « Éloge de la Commune ». On parle beaucoup de 1789 mais peu de 1871 et pourtant ; ce fut une révolution sanglante, le fait d’intellectuels, de théoriciens, d’avocats, d’écrivains ratés, de journalistes et parfois un mélange de tout ça. La commune fut le fait d’ouvriers, d’artisans, de manœuvres, de maçons, de terrassiers, de crieurs de journaux, de charpentiers, de tâcherons, de femmes et d’enfants aussi. Elle n’a pas gouverné avec pour méthode de faire couler le sang ou menacer de le répandre. La révolution française à de grands noms : Mirabeau, Danton, Robespierre, Marat, Desmoulins… La Commune a de grands caractères, de grands tempéraments : Louise Michel, Delescluze, Rossel, Élisabeth Dmitriev, Varlin, Vallès, Courbet. Pendant ces dix semaines d’insurrection (18 mars au 28 mai 1871), les Communards ont réalisé un nombre incroyable de gestes révolutionnaires (remise des loyers non payés ; abandon des poursuites pour ces impayés ; allongement pour payer les dettes ; attribution de pensions pour les pauvres, les orphelins, les gardes nationaux tués au combat, création d’orphelinats ; distribution de repas, proclamation de la république universelle, école gratuite et laïque, liberté de la presse, création d’écoles professionnelles…) ». Qui réprima les insurrections du 31 octobre 1870 et du 22 janvier 1871 ? Et l’histoire des «trois Jules » ? Ferry, Favre et Simon, tous « républicains » et que dire d’Adolphe Thiers. Bien d’autres et non des moindres pourraient figurer dans cette liste de « républicains revendiqués… ». Se pose la question de savoir pourquoi la Commune n’a pas abouti ? Peut-être en relisant le « dictionnaire de la Commune » de Bernard Noël.
En vélo ou à pied pour commémorer les 150 ans de la Commune
L’initiative de la ville de Vierzon n’en est que plus pertinente car elle mixte l’histoire, la culture avec la découverte de ces plaques au design revisité avec bonheur par Ernest Pignon Ernest, artiste niçois connu pour son travail sur les murs des cités. Trois carnets explicatifs sont à découvrir avec les parcours (pédestre et vélo) ; les différentes plaques et lieux de ce parcours « Communard » et un super contenu bibliographique sur les diverses parutions et thématiques de la Commune. Les personnalités vierzonnaises marquantes ayant compté dans cette insurrection sont Auguste Okolowicz, Félix Pyat et Édouard Vaillant. Ce dernier, est inhumé au cimetière de Vierzon Ville, et un hommage lui est rendu chaque année par les élus progressistes ou personnes férues d’histoire. Jean-Marie Favière, « Communard convaincu » a d’ailleurs écrit deux ouvrages intéressants : 2015 : « La tête pensante de la Commune » et en 2016 : « Le grand socialiste » aux éditions JPS.
J.F.
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Le circuit vélo dans le détail
Départ Place Jacques Brel, puis la maison d’Édouard Vaillant au 2 rue de la République et ensuite, 14 autres plaques identifiées par leur design. Le circuit se termine rue Jules Vallès. Le parcours piéton comporte onze stations et débute rue de la Gaucherie (lieu historique du local du Comité Révolutionnaire Central), puis au coeur de la ville en passant par la première maison d’Édouard Vaillant, celle de Félix Pyat, le lycée Edouard Vaillant pour se terminer dans la 3e maison d’Edouard Vaillant au 50 bis rue de la République.
Informations : www.ville-vierzon.fr