Chaque rentrée, depuis 2017, le Tour vibration est le rendez-vous populaire par excellence, puisque gratuit, attendu par jeunes et moins jeunes, familles et fans d’artistes qui passent à la radio. Cette année, pour la première fois, la soirée était organisée le 9 septembre à Vendôme. Et non à Blois comme à l’accoutumée.
Hervé, Christophe Willem, Sola, Ronisia, Broken Back, Zaoui, Héritage Goldman, Yanis. Tous ces noms d’artistes ne parlent pas à tout le monde, selon son âge, mais l’essentiel n’est pas là : chaque Tour Vibration est un moment musical partagé entre les organisateurs, les artistes et les spectateurs. Pour preuve, le 9 septembre à Vendôme, sur le site enherbé des Grands Prés, à proximité de la piscine et du Minotaure, la foule avait répondu présente au rendez-vous; le chiffre de 5 000 personnes avait été dans un premier temps escompté, rapidement atteint et dépassé en milieu de concert (8 000 au final), obligeant les organisateurs à refuser du monde, la bonne ambiance régnant sur place attirant. Tout un village de restauration (food-trucks divers, boissons, etc.) avait en effet été installé dans les pourtours de la scène, contribuant à la convivialité de l’évènement. Les « descentes », au contact, parmi les spectateurs du généreux Christophe Willem et de l’électrique Hervé, qui ont serré des mains et échangé des sourires, en plus de leurs sons entonnés au micro, ont terminé de ravir un public très hétéroclite (enfants, adultes, adolescents, fratries, personnes à mobilités réduites, VIP, auditeurs, etc.). «Ca existe toujours le Stromboli à Romorantin, ou quoi ? Nous, on clopait beaucoup là-bas. Ca a fermé ? J’aimais bien aller à-bas moi pourtant, » a aussi narré un Hervé au tee-shirt blanc seyant, derrière son clavier. Il était venu performer à Blois le 13 juillet dernier et aime à chaque fois raconter qu’il a passé une partie des weekends de son adolescence à Cour-Cheverny ou encore à Contres, en Loir-et-Cher, il y a dix ans, du fait de son meilleur ami qui possédait une maison dans le coin.
Une première, et sans doute pas la dernière
Chaque Tour Vibration, depuis six ans, s’arrête dans plusieurs contrées et communes ; cinq au total cette rentrée 2023 : Sully-sur-Loire, Châteauroux, Le Mans, Romorantin. Et donc Vendôme, cette fois : une première, car d’ordinaire, c’est Blois qui traditionnellement accueillait ce concert et d’accès gratuit. La manifestation est « offerte » par la radio précitée, mais en avril 2023, après un concert privé vibration de Claudio Capéo à la Halle aux grains de Blois, la municipalité de Marc Gricourt avait insisté sur le fait que « habituellement, la Ville mettait à disposition des moyens logistiques, comme elle peut le faire sur d’autres opérations, pour accueillir le Tour Vibration. Il n’avait jamais été question jusqu’alors d’un soutien financier, puisque la radio demande 40 000 € à la Ville pour financer son concert, ce que la Ville refuse. » (*) En septembre 2023, Jean-Éric Valli, président du groupe-holding 1981 qui possède Vibration (ainsi que Forum, Voltage, Oui Fm, etc.,), a rétorqué que «pour Blois, après plusieurs années, nous n’avons pas compris, alors c’était bien de le dire. Oui, nous demandons une aide financière aux sites hôtes, nous n’avons pas eu d’aides Covid locales. Mais notre but n’est pas de faire de l’argent avec ces concerts qui sont ouverts à tout le monde. C’est un moment important à chaque fois pour nous ; notre objectif est de nous intéresser et de faire plaisir à notre public en y associant des communes. » Vendôme a, elle, accepté cette tournée le samedi 9 septembre. Le maire, Laurent Brillard (Udi), croisé dans les coulisses pendant cette soirée festive, avait un large sourire aux lèvres. C’était la première fois que sa ville accueillait ce type de soirée. Et assurément, ce ne sera sans doute pas la dernière !
É. Rencien
(*) Pour la date de Romorantin, le 16 septembre, la ville de Romorantin et la communauté de communes du Romorantinais et du Monestois avaient choisi, pour leur première fois, d’accorder il y a quelques mois pour leur part cette subvention de 40 000 € votée lors d’un conseil communautaire.
