Le nom du château est associé au diabolique diplomate, mais l’exposition Renaissance permet de mettre en lumière ses bâtisseurs, la famille d’Estampes.
En même temps que s’élevait le château de Chambord, un autre château s’installait sur un site autrement spectaculaire, ce balcon au dessus du Nahon, Valençay. Ses bâtisseurs n’avaient sans doute pas les moyens du roi de France, mais Louis d’Estampes faisait partie de l’entourage de Jean de Berry, autre grand personnage du XVe siècle, et fut le premier à élever ce château Renaissance sur le site d’une ancienne forteresse dont il reste quelques reliefs sous la cour d’honneur. C’est ce que l’on apprend en visitant l’exposition «Les bâtisseurs de Valençay à la Renaissance» installée jusqu’au 11 novembre dans la galerie du château. Une exposition organisée par la direction de Valençay avec le concours d’Anne Gérardot, directrice des Archives départementales de l’Indre, qui a commenté les panneaux résultant de ses recherches, pour les privilégiés conviés à l’inauguration, au premier rang desquels se trouvait Agnès Sinsoulier-Bigot, vice-présidente du conseil régional Centre-Val de Loire chargée de la culture. L’exposition s’inscrit en effet dans le parcours Renaissance organisé à l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci.
Autre création proposée à l’occasion de cet anniversaire, celle des artisans d’art de l’Indre. À l’initiative cette fois de la Chambre des métiers. «Sans les artisans, il n’y aurait pas eu de château» rappela le président de la chambre. Didier Fauguet a sculpté un bloc de granit du sud de l’Indre et Joël Baudoin l’a équipé de tiges de métal et inox symbolisant l’élévation vers la lumière. Cet ouvrage d’art restera à Valençay. On devrait le retrouver dans l’axe de la grande perspective, mais Sylvie Giroux, directrice du château de Valençay avait une autre proposition à faire aux artistes.
Pierre Belsœur