Le 48e Printemps de Bourges-Crédit Mutuel (PdB) a fait le plein en ce mois d’avril pluvieux et frileux. Entre artistes en devenir, artistes confirmés, concerts à guichets fermés, créations affirmées et festival off retrouvé, sur le terrain, la cuvée 2024 peut entrer dans la catégorie des toutes bonnes. Un seul regret, celui d’une évolution des mœurs du monde artistique. Sur ce coup-là, le PdB n’y est pas pour grand chose. Comme le font désormais les clubs de foot, de rugby, et d’autres sports aussi, qui veulent désormais maîtriser l’ensemble des éléments de leur communication, les équipes de production, souvent sans que les artistes eux-mêmes en aient connaissance, font de la surenchère. Cette fois, certaines conditions de prises de vue, de captations d’image, étaient particulièrement drastiques. Que l’artiste soit titulaire de droits voisins sur sa prestation est une évidence. À l’heure où les téléphones portables, utilisés dans le public, sont de véritables appareils photos, et permettent d’inonder instantanément les réseaux sociaux, il est dommage de se priver de la qualité du travail et du matériel des pros. Quant à choisir qui des photographes peut, ou pas, accéder à une zone de travail dédiée, c’est entrer peu ou prou dans le domaine de la discrimination indirecte professionnelle… Peut être un dégât collatéral d’après-Covid.