La salle du Jeu de Paume de Blois, devenue classe de français un samedi-matin alors que les écoles sont closes, en principe, a servi de cadre silencieux à l’énoncé de la traditionnelle dictée historique des Rendez-vous de l’Histoire, sous le patronage de la communauté d’agglomération de Blois, Agglopolys, et des bibliothèques installées.
La jauge limitée pour raisons sanitaires strictes, à 100 concurrents, dès 15 ans, n’a été emplie qu’à 75% (un petit calcul mental rapide ne fera pas de mal au lecteur pour trouver le nombre de participants…). L’énoncé d’un extrait de «La Chartreuse de Parme» de Stendhal, lu deux fois, plus la relecture en fin de prononciation, par Emmanuel De Waresquiel, historien, professeur à l’École pratique des Hautes Études, a été suivi d’un court bonus destiné à partager les éventuels ex-aequo. Presqu’aussi dur que la vraie dictée, selon certains candidat(e)s, ce texte de «rattrapage» était dû au talent de Jean-Pierre Colignon, correcteur professionnel, chef du service correction au journal Le Monde, pendant 20 ans, qui usa, avec plaisir et ravissement, de la lettre à foison dans certains mots bizarres et de saillies à la Achille Talon. Le tourangeau Alain Grandemange, vétérinaire retraité à Tours, venu là pour la troisième fois, l’emporta avec une demi-faute due à une capitale mal orthographiée. Il a été chaleureusement félicité et s’est vu offrir des livres, par la librairie Mollat, lors d’une cérémonie, le dimanche, à la Halle aux grains de Blois, dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire. Précisions qu’un candidat a scoré trois fautes et seize ont réussi moins de dix fautes… 18 sur 75 : reprenez votre calcul mental…pour la moyenne.
Jules Zérizer