Le Conseil départemental de Loir-et-Cher repart pour un plan d’actions de 4 axes sur 5 ans concernant le vieillissement de la population et la prise en charge du handicap.
« Plus inclusif, plus innovant, plus partenarial. » Après bilan du schéma précédent 2014-2018, le Département veut adapter sa politique en matière d’autonomie. « S’adapter encore mieux, pour mieux vivre et mieux vieillir, » résume Monique Gibotteau, première vice-présidente départementale en charge des solidarités. « Nous devons permettre une réponse rapide et de qualité, une réponse accompagnée pour tous, » ajoute la conseillère départementale Florence Doucet. « Il faut remettre de l’humain au coeur des dossiers. » Comment, concrètement ? En adoptant une logique de parcours de vie et de santé, sans ruptures, co-construite par le Département et l’Agence régionale de santé (ARS), déclinée en quatre grands axes : prévention du vieillissement, intégration des stratégies à domicile, élargissement des offres de services et plan d’actions auprès des structures concernées. Car il convient de souligner le contexte local, à savoir un vieillissement de la population loir-et-chérienne sans doute plus accentué que sur d’autres territoires. « Les dépendances se sont beaucoup médicalisées. On ne peut plus fonctionner de manière binaire, et dire soit on va à l’EHPAD, soit on reste chez soi. La logique de places possède ses limites également,» commente Monique Gibotteau. « Dans notre département, nous avons toujours veillé à respecter le choix des personnes âgées. La prévention est à renforcer, à tous les âges, et le plus tôt possible, pour plus d’espérance de vie, sans incapacité. » Ce nouveau schéma départemental 2020-2024 ne se fait pas entre quatre murs; trois réunions ont eu lieu à Blois, Romorantin et Vendôme, en présence d’élus, de partenaires et d’acteurs concernés. Si les idées sont là, les difficultés de recrutement demeurent une ombre à ce tableau de bonnes volontés. Le secteur des services à la personne ne semble plus séduire, du fait notamment de salaires peu gratifiants. Il y a aussi la question de la ruralité, de la domotique, de l’épuisement des aidants, de l’évolution de la législation et du contexte national, et caetera. En bref, il y a du pain sur la planche du nouveau schéma d’actions départementales. « Il faut construire, écouter, innover, » conclut Monique Gibotteau.
É.R.