Une structure de plus pour lutter contre le chômage….
En écoutant avec attention tous les moyens développés à ce jour, le nombre de subventions attribuées, les créations de clubs ou structures destinés à trouver des pistes, le travail effectué par des bénévoles ou des personnes rétribuées pour ces tâches, et ce, juste en Loir-et-Cher, on se pose encore la question de savoir pourquoi il n’y a presque pas de solutions pour enrayer le chômage, encore plus le combattre et, grand rêve, le terrasser !
Lors d’une importante réunion de travail sur ce thème à l’usine Procter & Gamble de Blois, Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi et Florence Poivey, ancienne cheffe d’entreprise, chargée de déployer une centaine de clubs d’entreprises en France, sont venus lancer officiellement celui du Loir-et-Cher dont la présidence a été confiée à Alain Lejeau, président départemental de Prométhée-Cap Emploi.
Tout ce qui a été tenté, à ce jour, en matière d’inclusion, d’insertion, de retour à l’emploi…a été disséqué et analysé devant un parterre d’élus (Stéphane Baudu, député ; François Bonneau, président du Conseil régional ; Marc Gricourt, maire de Blois ; Christina Brown, vice-présidente du Conseil départemental…), sous la présidence de Romain Delmon, secrétaire général de la préfecture, tous accueillis par Sylvain Garcia, directeur de l’usine Blésoise qui a, notamment, signé la charte « Entreprise et quartiers » et qui a accueilli près de 200 jeunes de l’école de la deuxième chance et des lycéens venus quérir des renseignements in situ et découvrir le monde de l’entreprise.
Des témoignages
MEDEF 41 et son dispositif « 100 chances, 100 emplois », animé par plus de 50 chefs d’entreprise en Loir-et-Cher ; Job 41 lancé par le Conseil départemental et repris dans plus de 20 départements en France afin de mieux rapprocher les offres d’emplois des demandeurs, notamment au RSA, sur le plan géographique, en développant tous les moyens pour faire perdurer les postes après des périodes d’essais ; Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification ou GEIQ ; structures adaptées aux handicaps et tous les essais effectués à ce jour, ont été écoutés et compris… même si chacun(e) est conscient(e) qu’il ne faut pas baisser les bras…
La preuve en a été fournie par Youssouf Sanago, réfugié ivoirien de 18 ans, employé comme apprenti peintre aux Éts Portevin, après un simple stage et qui a enthousiasmé son employeur Thomas Portevin…par son dynamisme et sa soif d’apprendre et de travailler. Ou comme Marie-Hélène Landry, en CDI, à l’atelier du Grain d’Or, et récemment nominée aux Trophées des Femmes en Entreprise adaptées dans la catégorie du courage.
Face au tableau noir de la situation, ces deux sourires mirent du baume réparateur sur un mal que chacun(e) voudrait voir être éradiqué le plus tôt possible. Surtout qu’il y a des pistes et des possibilités, ne serait-ce qu’en dressant le bilan des branches à la recherche de personnels et qui n’en trouvent pas, à commencer par l’hôtellerie-restauration dans une région à vocation touristique indéniable ou en chauffeur(e)s de bus…
Comprenne qui pourra ou voudra ! François Bonneau et Marc Gricourt ont souhaité un mieux rapide. Jean-Marie Marx a précisé que ce serait le rôle des clubs d’entreprises… Mais qu’il nous soit permis de constater qu’en créant une structure de plus, on ne résoudra pas, même avec la meilleure volonté du monde, le problème plus rapidement.
Jules Zérizer