Dans les années 80-90, une annonce publicitaire parlée claironnait «Trop, Trop, Tropico…» pour annoncer une boisson sensée rafraîchir les gosiers les plus assoiffés, été comme hiver. Les deux premiers «trop» se sont transformés, populairement, au fil des décennies en «Trop, Trop, c’est trop» pour dénoncer certains dérapages ou exagérations ayant une tendance à dériver vers l’énorme, le pantagruélique, le gigantesque ou l’absurde… On pourrait appliquer ces trois « trop » au show présenté pour les vœux du Conseil départemental au bon peuple de Loir-et-Cher, à Blois (cf. aussi notre rubrique «En bref» p.10). Il y en avait vraiment partout, en lumières, sons, ultra-sons, jeux de spots et de couleurs. Le summum fut atteint lors d’une série de «touits», -comme on le prononce en Beauce ou dans le Perche-, quand apparurent, entre les messages de certains conseillers départementaux, ce qui est très normal, ceux de François Ier, himself (!), puis du couturier Karl, devenu pour faire branché et rural, comme le veut le nouveau slogan de la collectivité départementale, KLagerfield, ce qui est, vu le contexte des nouvelles technologies, du «champ» du possible…mais plutôt apparenté à un « fake ». Certains maires ruraux se sont posé la question, avant de nous la suggérer, de savoir à combien de budgets annuels de leurs municipalités correspondait cette soirée. Trop, c’est trop ! En ces périodes troublées, il faudrait savoir, un peu, raison garder.