Tri yan en point d’orgue celtique des fêtes Franco-Ecossaises


Aubigny-sur-Nère
Une cornemuse qui vibre dans la nuit. Une autre qui lui répond un peu plus loin tandis que les derniers promeneurs remontent la rue principale d’Aubigny. Une cornemuse qui vibre dans  la nuit, une autre qui lui répond un peu plus,loin. La Auld alliance atteint son but : faire connaître les liens entre Écosse et France. Durant le temps d’un week-end on a soufflé dans les sacs a qui mieux mieux dans la cité redevenu celle des Stuart ; Défilé, concours plus ou moins improvisé au coin d’une rue, campement médiéval où gueux et manants côtoyaient allégrement barbares en kilts. Combien de villes du royaume de France peuvent se targuer de posséder un Pipe band à ce jour. Aubigny entre dans cette catégorie où elles sont peu nombreuses.
Aujourd’hui la 26e édition des fêtes franco-écossaises albiennes aura vécu, et si bien vécu. Elle ferme ses portes sur un succès populaire indéniable. Il suffisait de voir les rues bondées et des bistroquets qui ne l’étaient pas moins pendant ces trois jours de fêtes pour s’en convaincre. La langue anglaise version rocaille comme à Aberdeen (prononcez au minimum 3 R tel un Fish au plus beau jour de Marylion) entendue au pied des maisons en pans de bois de Robert, le Stuart qui a fait d’Aubigny, en partie, ce qu’elle est architecturalement. Et pour clôturer le tout le groupe le plus bretonnant des Bretons du monde entier, voir jusqu’à Quimper: Try Yan …  an Naoned ajouteraient les esthètes de la biniou wawe.
Les  trois Jean (Jossic, Chocun, et Corbineau) ont fait le plein. Le plein de spectateurs dans la cour d’un château peu habitué à tant de piétaille en ces lieux. Le plein de musique, de gigues, d’en-dros et autres hanter-dros (cercles festif), la foule l’a encaissé, empilé dans un  coin de sa tête et ramené chez soi pour le digérer au calme,  dans la tiédeur d’une nuit d’été parfaite. Ni trop, ni trop peu. Les Nantais se sont pris au jeu aussi pour déclarer leur flamme à la Bretagne mais aussi à toute la celtitude. Et comme Aubigny est, quelques heures dans l’année, aussi Celte que l’on peut l’être, la jument de Michao a pu manger tout le foin tandis que, dans les prisons de Nantes, y avait un prisonnier qui s’est une fois de plus échappé… Si mort a mort, il en est ainsi depuis plus de quarante ans pour ces jeunes phénomènes dont le fond de commerce ne sera jamais vide de sens. Le Gwen ha du a longtemps flotté dans le ciel de la Sologne du Cher au côté du bleu frappé du blanc de la croix de saint-André d’Ecosse.
L’année prochaine, peut-être flottera-t-il encore dans la cour des Stuarts.
F.S