Serpent de mer local, la suppression d’un des passages à niveau traversant le village est de nouveau évoquée par la SNCF.
« Cela fait trente ans que l’on en parle, se souvient le maire Gérard Chopin. À l’époque, cela a fait la une des journaux car la SNCF et le conseil général voulaient faire un pont au-dessus de la ligne. La mairie s’était élevée contre ce projet et un référendum avait été organisé auprès des habitants afin de choisir entre ce pont ou un tunnel souterrain. 98% des thellois s’étaient prononcés pour le passage souterrain. »
Aujourd’hui, ni tunnel ni pont ne sont envisagés étant donné le coût élevé de ces ouvrages. Theillay, qui compte aujourd’hui deux passages à niveau, rue des Roncherins (numéro 135) et rue de la gare (numéro 134) contre cinq avant la contruction de l’A 71, risque de voir celui de la rue des Roncherins selon le souhait de la SNCF qui veut faire disparaitre le maximum de passages à niveau pour des raisons principalement budgétaires. « Nous avons intérêt à conserver ce passage à niveau, reconnait Gérard Chopin. Actuellement, les poids lourds ne passent pas dans le village en raison de la mise en place des sens uniques. Si le passage à niveau des Roncherins est supprimé, les poids lourds vont croiser les véhicules légers rue de la gare créant des embouteillages au détriment de la population. Le Département a prévu en cas de suppression du passage à niveau un itinéraire poids lourds mais je crains qu’il ne soit pas respecté par les chauffeurs locaux qui continueront à passer par le village. S’il n’y a qu’un passage à niveau, comment interviendront rapidement les secours en cas d’urgence ? Tout cela me chagrine et m’interpelle. Les habitants du village vont aussi mal réagir à l’annonce de cette fermeture.
Nous avons demandé au Département un comptage des véhicules pendant un mois. Je propose que soit instauré un sens unique afin qu’il n’y ait pas de croisement de véhicules rue des Roncherins à l’exception des riverains, ce qui augmenterait la sécurité de ce passage à niveau qui est dans une courbe même si aucun accident grave n’a jamais été relevé. J’ai informé Mireille Higinnen, sous-préfet de Romorantin, lors de sa venue le 15 février. Je suis pour conserver ce passage à niveau mais je suis prêt à changer d’avis si l’on me démontre que j’ai tort. Si ce passage à niveau venait à être fermé, je demanderai que soit prévu un aménagement pietonnier entre les deux passages à niveau afin que les riverains ne soient pas obligés de faire un détour. »
Une réunion technique est organisée le 5 mars avec la SNCF et le conseil municipal se prononcera pour le maintien ou non de ce passage à niveau avant les vacances d’été.
F.M.