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Terrain synthétique : Le Poinçonnet inaugure, Gaston Petit élimine

Le terrain synthétique du Poinçonnet pourra être utilisé pour l’entrainement des vingt-deux équipes du club.

Au moment où les dernières bandes du terrain synthétique castelroussin disparaissaient dans une broyeuse néerlandaise, Le Poinçonnet saluait l’installation d’un terrain sans entretien.

Le Poinçonnet multipliait les paradoxes le 3 juin. Tout d’abord on y inaugurait sous une pluie persistante un revêtement de terrain de foot qui n’a pas besoin d’être arrosé. Ensuite, au moment où François Bonneau, Jean Petitprêtre et Serge Descout « rognaient » le ruban tricolore, la ville de Châteauroux se débarrassait de la pelouse synthétique du stade Gaston Petit inaugurée en grande pompe six ans auparavant.

C’est vrai que la pelouse du stade municipal castelroussin était loin d’être usée. Mais à partir du mois d’août Gaston Petit est appelé à accueillir des rencontres du championnat professionnel de ligue 2. Or la ligue professionnelle n’accepte plus que les rencontres se déroulent sur des pelouses synthétiques. Au Poinçonnet on pratique le football sous l’égide de la fédération française de football (FFF) qui régit pour l’essentiel, le sport amateur et n’est pas opposée à l’utilisation du synthétique. Une raison pratique à cela : un gazon naturel ne peut être utilisé plus de quinze heures par semaine alors que l’on peut courir sans problème entre trente-cinq et quarante heures sur un gazon synthétique. Lorsque, comme au Poinçonnet football, on accueille 373 licenciés et que l’on aligne vingt-deux équipes en championnat, un tel outil n’est pas un luxe.

Un financement région-état-commune-département

Un point commun réunit Châteauroux et Le Poinçonnet, les chantiers ont été conduits sans aucune aide de la ligue professionnelle ni de la FFF. Jean Petitprêtre n’a pas manqué de la regretter. Heureusement la région, dans le cadre du contrat de solidarité territoriale (259.000€) et l’Etat grâce au fonds de soutien à l’investissement public (201.600€) ont financé l’essentiel de cet investissement de 657.500€, le département et la députée Isabelle Bruneau, utilisant pour la dernière fois sa réserve parlementaire, complétaient également ce financement si bien que la participation de la mairie ne représente plus, avec 151.900€, que 23% du projet. Comme quoi mener à bien un tel projet c’est maîtriser tous ses aspects techniques, mais aussi monter les dossiers qui permettent de bénéficier de toutes les aides possibles.

Si cet équipement était le plus gros morceau, il ne représentait qu’une partie du réaménagement du stade. Le synthétique remplacera le terrain en stabilisé pour l’entrainement des jeunes, mais la moitié de ce terrain sera reconvertie en terrain synthétique, à destination du club, mais aussi aussi en accès libre pour les Poinçonnois non licenciés. Le reste de l’espace deviendra parking pour les automobiles des spectateurs du foot, du basket ou de la salle de spectacle l’Asphodèle. Un cheminement doux permettra de rejoindre ce complexe sportif et culturel depuis le centre-bourg tout proche.

Mais Jean Petitprêtre n’en a pas fini d’investir pour les jeunes du Poinçonnet. Avec la montée des basketteuses en Nationale 1 (et la descente de la Berri qui a renvoyé le projet de salle commune pour les deux clubs -à La Margotière- aux calendes grecques) la commune va devoir investir dans des équipements capables d’accueillir une centaine de spectateurs supplémentaires dans le gymnase de la Forêt. La rançon de la gloire.

P.B.

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