La télémédecine en plein développement



Le Conseil départemental a accueilli les « Rencontres régionales de la télémédecine », organisées par l’Agence régionale de santé (ARS), le 14 novembre, à Blois. L’occasion pour les professionnels de santé de découvrir de nouveaux outils de travail.
Jusqu’en décembre, l’Agence régionale de santé (ARS) Centre Val-de-Loire organise dans chaque département une rencontre consacrée aux usages de la télémédecine. Le 14 novembre, des professionnels de l’ARS étaient au Conseil départemental, à Blois, pour échanger et réaliser des démonstrations d’outils qui peuvent être utilisés par les professionnels de santé. « Le Loir-et-Cher n’est pas le département le plus en avance mais il est en pleine expansion, notamment avec le groupement hospitalier de territoire et sous l’impulsion du centre hospitalier de Blois qui est entré dans le mouvement mais aussi d’établissements privés comme la polyclinique de Blois, l’Institut médical de Sologne à Lamotte-Beuvron ou encore la Maison de santé pluridisciplinaire de Noyers-sur-Cher », détaille Izia Berger, chargée d’accompagnement télémédecine pour le Loir-et-Cher par l’ARS. Le projet régional de télémédecine a été engagé en 2011 et les demandes de la part des professionnels augmentent. L’ARS mène donc une campagne de communication pour accélérer le mouvement. « Beaucoup de freins sont liés à une méconnaissance, il faut démystifier la télémédecine, accompagner les usagers dans leur projet et assurer un support et un suivi », souligne Izia Berger. Une plateforme régionale sécurisée, appelée Covotem est déjà disponible gratuitement pour tous les professionnels de santé (environ 2 000 comptes déjà créés). Cet outil uniformisé leur permet notamment d’échanger plus facilement et de manière sécurisée. « Par exemple, un généraliste peut demander l’avis d’un confrère en lui transmettant le dossier d’un patient et communiquer par webcam afin de gagner du temps et d’organiser, si besoin, un rendez-vous chez un spécialiste en urgence », explique Izia Berger. Il s’agit d’apporter un outil supplémentaire pour mieux organiser l’accès aux soins. Et l’an prochain, les patients pourront être impliqués via la télésurveillance ou encore des objets connectés. Ces nouvelles méthodes de travail impliquent un réel changement pour les professionnels de santé, même si ils pratiquent déjà plus ou moins la télémédecine. Une discussion est en cours notamment avec l’Institut de formation en soins infirmiers et aides-soignants (IFSI-IFAS) de Blois pour intégrer la télémédecine à leur cursus.

Chloé Cartier-Santino