Après les départs de Christine Jagueneau puis d’Ismérie Giron pour des raisons professionnelles, la place de pilote dans l’avion demeurait vacante. Le chorégraphe et metteur en scène, politiquement engagé depuis les prémices du mouvement d’Emmanuel Macron, est le nouveau porte-parole d’une stratégie élective « en marche ».
Le nouveau visage référentiel de La République En Marche (LREM) aura tardé, en tout cas il nous a semblé mais sans doute est-ce juste une impatience de journaliste. Peu importe, désormais, c’est officiel : Sylvain Giraud, 49 ans, blésois depuis ses 8 ans, qui fut notamment médiateur culturel à l’ALEP (Association de loisirs et d’éducation populaire) à Blois et aussi directeur de campagne du député devenu ministre, Marc Fesneau, est le référent désigné LREM 41 (*) pour trois ans. « Coordinateur, gérant les animateurs de comités et les relations avec les médias, voix politique sur le terrain, à ne pas confondre avec tête de liste, » selon ses dires. Et il va y avoir du boulot sur la planche, avec la flopée d’élections successives qui se profilent : européennes ce mois de mai 2019, puis municipales en 2020, avant départementales et régionales en 2021, puis présidentielles en 2022. Il convient de faire le point, en vue du scrutin municipal et d’autant de matchs qui s’annoncent : Blois, fauteuil municipal prenable ? « Cela ne va pas être facile, Marc Gricourt est apprécié mais c’est un troisième mandat, dans une période de dégagisme. On doit réfléchir à cette question : que veut-on faire de Blois ? La bienveillance fait partie de nos mots clés de “marcheurs”; il est dans notre ADN de ne pas être contre le maire mais pour la ville, » commente Sylvain Giraud. « Il faut travailler sur un axe ligérien. Blois n’a pas vocation à être une photocopie de Tours et Orléans. Sinon, probablement, ferons-nous une liste d’alliance avec le Modem. » Et Romorantin, quel côté de la balance partisane pour choix ? « J’ai rencontré aussi bien Jeanny Lorgeoux (édile sortant ex-PS), que nous avions soutenu aux sénatoriales, que Louis de Redon (candidat Modem au fauteuil). Là encore, l’idée est de travailler ensemble, sans postures, » répond le référent. Sans oublier Vendôme ? « il y a des discussions, » ajoute toujours Sylvain Giraud. « Je trouverais stupide de se taper dessus au premier tour pour se rabibocher au second ! Chez LREM, nous travaillons sur un projet avec une équipe, et l’échéance la plus proche, ce sont les élections européennes. Il faut rendre l’Europe plus forte et plus sociale, se pencher sur la question des strates et rendre le peuple plus européen en actions. » Trois réunions publiques estampillées « En Marche » pour échanger sur cette thématique européenne sont d’ores et déjà prévues, l’une le 2 mai à Romorantin, le 11 mai à Blois, le 18 mai à Vendôme. Avant le babillage des résultats dans les urnes.
É. Rencien
(*) La romorantinaise Danielle Attia-Schussler et le blésois Khaled Bouguenna étaient également en lice ; la consultation des militants aura finalement rendu son verdict.