Pour la première fois, une petite cérémonie officielle était organisée dans le Loir-et-Cher pour remettre à dix-neufs chefs étoilés du département et de la région, leurs plaques distinctives. Avec Christophe Hay comme hôte d’accueil, aux côtés du fournisseur Les Halles Métro France.
À quelques journées près, cela va déjà faire une année que Christophe Hay a déménagé ses fourneaux de Montlivault à Blois. Un peu comme une bougie d’anniversaire, sa nouvelle adresse « Fleur de Loire » (deux restaurants pour rappel dont un gastronomique, un hôtel haut de gamme, mais aussi un kiosque à pâtisserie, un spa, une piscine extérieure, un bar…) a accueilli le 15 mai le gratin de la profession, soit dix-neufs chefs pour souffler et couper le gâteau ! Celui-ci avait une saveur particulière, puisqu’il s’agissait ce lundi-là, non pas d’un goûter « birthday » mais plutôt d’un cocktail de remise des fameuses plaques rouges du guide Michelin, surmontées d’une ou deux étoiles décernées à ces talents de la cuisine départementale, régionale, et même française. Parmi ces « stars », au moins cinq visages familiers, issus du Loir-et-Cher : Christophe Hay donc évidemment («Fleur de Loire » à Blois, deux étoiles côté restaurant); Didier Clément et sa fille Hélène (« Le grand Hôtel du Lion d’or » à Romorantin, une étoile); Anthony Maubert (« Assa » à Blois, une étoile); Frédéric Calmels (Les Sources de Cheverny (Caudalie), une première étoile pour la table « Le favori »); Nicolas Aubry et son épouse Laura (Ezia, à Montlivault, une première étoile), entre autres, parmi celles et ceux que nous avons reconnus sur place à Blois le 15 mai (“La Vieille Tour” à Cellettes, ainsi que “les Hauts de Loire” à Veuzain-sur-Loire, affichent également dans ce cru 2023, une étoile). Depuis 2016, les Halles Métro France se sont associées avec le célèbre guide Michelin dans un partenariat de qualité, et la cérémonie organisée à Blois le 15 mai s’est déroulée sans institutionnels pour permettre selon Métro, aux gastronomes étoilés de profiter en toute convivialité.
Comme le Festival de Cannes, ou presque
C’était d’ailleurs un rendez-vous à plusieurs titres inédit. «C’est la première fois qu’elle a lieu, » a expliqué le chef Hay à Blois, dans sa “Fleur de Loire”. «En général, les étoilés reçoivent chacun leur plaque dans leur établissement, puis chacun l’accroche. Cela faisait au moins deux ans qu’on y réfléchissait et j’ai proposé d’accueillir un évènement en région Centre pour tous nous réunir de manière sympathique, pour créer un lien.» Le 15 mai, une pluie d’étoiles, un peu comme le Festival de Cannes, sans tapis rouge, ni mer ni cinéma mais avec mérite ! En guise de sorte de symbole, le chef Hay s’est retrouvé à poser devant les objectifs, en mode photocall, avec des cadres de coloris rouge et surtout, des talents qui furent parfois ses seconds et qui aujourd’hui, à ses côtés, pour la photo souvenir, volent de leurs propres ailes. “Je vieillis ! (Rires),” a encore commenté M. Hay qui gère actuellement 115 salariés dont de nombreux jeunes. “Cette cérémonie marque une forme de transmission; l’humain compte pour moi.” C’est en effet le cas notamment de Nicolas Aubry, qui a niché l’an dernier son propre et tout premier restaurant “Ezia” (contraction des prénoms de ses deux enfants, ndlr) à Montlivault, là même où jadis Christophe Hay a lancé sa propre destinée. “Cette première étoile est une belle reconnaissance, une fierté,” a confié, heureux, le chef Aubry. “Je reste moi-même dans ma cuisine, et cette distinction Michelin, plus la fidélité d’une clientèle qui vient désormais nombreuse dans notre restaurant, nous conforte dans nos choix. Le chef Hay m’a toujours appris à se dépasser, à toujours avancer. Ezia est un début que nous avons construit à deux, ma femme et moi, nous avons d’autres projets. ! » et l’offre d’hôtellerie-restauration en Loir-et-Cher s’étoffe enfin…
É. Rencien