« La Région accompagne, protège, sécurise, anticipe et assume » ; c’est le message martelé depuis des mois. Mais à l’approche du déconfinement que chacun espère prochain, à l’approche aussi des élections, chaque action est mise en avant, plus que jamais, et à juste titre sans doute.
« Il y a l’expression d’un mal-être et d’une inquiétude profonde qui n’existaient pas lors du premier confinement, observe le président de la Région François Bonneau. Cette insécurité des trajectoires individuelles, des jeunes, des citoyens, des chefs d’entreprise, est profonde ».
La Région est donc logiquement pressée par ses habitants de répondre pour apporter une protection matérielle et psychologique, ce que l’on appelle la solidarité. « Il faut être prêts à repartir, non pas pour refaire la même chose mais en tirant des enseignements, et en créant de nouveaux espaces pour les jeunes, les transports, la culture, l’économie ».
Les jeunes d’abord
Anne Besnier en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche confirme, « 60% ders jeunes n’ont pas trouvé de stage. Comment feront-ils ? Pour eux, la région continue l’aide avec les cartes alimentaires, l’épicerie sociale, un appel aux stages des entreprises, les plateformes d’aide psychologique du CROUS ».
Certaines de ces aides perdureront ou seront aménagées pour que tout ne s’arrête pas lorsque la vie « normale » reviendra. Cathy Munsch-Masset poursuit : « l’enseignement à distance est essentiel pour maintenir l’égalité des chances. Des connexions nouvelles ont été montées pour que les ENT des établissements et les flux soient maintenus, jusqu’à être multipliés par vingt ». Les ordinateurs et équipements ont été aidés pour qu’aucun jeune ne soit tenu de suivre ses cours sur un téléphone portable. Toutes les familles ont reçu des propositions d’offre d’équipement.
Pour la préparation de l’avenir de ces élèves, la Région veut à tous prix éviter les ruptures et le découragement. Les structures comme l’infotruck et le déploiement de la plateforme contre le décrochage s’y emploient. Dans les prochains jours, elle indiquera dans tous les territoires, les métiers et les formations, les entreprises et les CFA qui proposent leurs offres.
Il a été créé seize postes d’étudiants référents avec le CRIJ, à Tours, Orléans, Chartres, Blois, Issoudun et Chateaurtousur les sites universitaires. Création aussi de 150 jobs en région pour ces jeunes aient une première expérience et de quoi vivre.
Ajoutons enfin, depuis novembre, la gratuité de tous les transports pour les étudiants, forces de l’ordre, pompiers, apprenants des fonctions sanitaires et sociales.
Quant à la Culture, la prochaine commission permanente devrait voter le budget (150K€) des Nouvelles renaissances pour engager la saison touristique, et le fonds de transition culture environnement (pour 200K€).
L’économie suit
Agréablement surpris par le tissu des entreprises prêt à saisir la balle au bond, Harold Huwart, vice-président en charge de l’économie, observe qu’avec les aides comme le fonds renaissance, 10M€, le projet innovation, (enveloppe de 5M€), les enveloppes du fonds de relance et les fonds européens pour l’agriculture, l’emploi dans la région évolue à un rythme inédit en terme d’innovation industrielle
Il faut dire que les règles européennes ont été considérablement simplifiées.
Pour l’agriculture, Il faut s’adapter au changement climatique. 360 tours ont été déployées dans les vergers pour sauver les productions. Idem pour les betteraves qui ont gelées à 50%. 7M€ ont été ajoutés au budget. Les avances remboursables sont transformées en subventions.
Stéphane de Laage