Des travaux de sécurisation et d’intégration des nouvelles mobilités de l’avenue TPG Albert, vers l’aménagement cyclo-touristique du bassin du Canal de Berry, sont en cours. Explications avec la première magistrate de la cité.
Comment ces deux projets sont-ils nés et quelles sont leurs impacts respectifs ? Stella Cocheton, maire de Selles-sur-Cher, et Grégoire Bert, maire-adjoint en charge de la sécurité, de la communication et du pilotage des grands projets, répondent. « Ces deux projets étaient inscrits dans notre profession de foi lors des dernières élections municipales. Nous avons débuté notre mandat par la mise en valeur des 1500 ans d’histoire, de gastronomie et d’aventures de notre ville par une campagne d’affichage, graphiquement réalisée par l’entreprise Carolab, et par des animations qui vont encore s’étendre pour plusieurs années,” explique l’édile. “C’est après cette mise en valeur du patrimoine sellois que l’équipe municipale a travaillé pour la modernisation de notre ville. La feuille de route est la suivante : rénover l’espace urbain sur l’avenue TPG Albert et le long du Canal de Berry, rafraîchir le Bourgeau de l’entrée de la ville jusqu’au pont, travailler sur les infrastructures municipales telles l’école et la piscine, et permettre l’arrivée de nouvelles familles en créant de nouveaux lotissements, ceci à fin de renverser l’indicateur de l’Éducation Nationale qui génère des fermetures de classe. C’est Grégoire Bert qui a piloté notre vision collective d’une toute nouvelle avenue TPG Albert et d’un Canal de Berry des plus accueillants pour les futurs utilisateurs du tracé Cœur de France à vélo. » Dix-huit mois de travail ont été nécessaires selon une méthode de travail passant par plusieurs phases, lesquelles ont abouti, du brainstorming d’idées à l’attribution des marchés aux entreprises, à une réalisation budgétisée à l’unanimité dont le premier coup de pelle aura lieu au mois de mars. L’adjoint précité confirme : “Je tiens à remercier le Conseil départemental, via leurs équipes techniques, pour la qualité des échanges produits lors des différentes réunions. Quant au Canal de Berry, comme l’avait déclaré Bruno Bernard, maire-adjoint en charge du tourisme et du patrimoine, la Loire à vélo attire 1 million de cyclistes par an, si nous en captons ne serait-ce que 10 % dès 2023, cela ferait 100 000 clients potentiels pour nos commerces et pour le château. D’ailleurs, ce ne serait pas un projet profitable qu’aux touristes. Prenons par exemple les habitants du hameau de Bezaine : ils pourraient aller chercher leur pain en vélo, alors que maintenant cette possibilité s’avère compliquée au regard de la grande circulation”.
Des réunions publiques prochainement
Sont de plus envisagés, le long du Canal de Berry, station de réparation de vélo et points de recharge électrique. Le coût de l’ensemble est estimé à 1,1 million d’euros. Madame le maire Cocheton et l’adjoint Bert insistent. “Nous avons la volonté de jouer à domicile avec les atouts propres à Selles-sur-Cher en misant sur cet air du temps où les mobilités douces sont subventionnées et où la végétalisation, non seulement plaît, mais est nécessaire pour le bien-être de la population et de la planète. Nous avons sollicité le Conseil départemental, la Communauté de Communes Val de Cher Controis, Territoire de progrès, et la Région via le Pays de la Vallée du Cher et du Romorantinais pour des subventions. Leurs réponses sont en attente. Nous allons prochainement organiser des réunions publiques pour que la démocratie participative enrichisse nos projets relatifs au quartier du Bourgeau. À l’instar de Contres, Cheverny ou Cellettes, nous allons offrir à la population des surfaces beiges, plus agréables à la vue que de l’asphalte sombre ; et des arbres verts toute l’année avec des massifs et un éclairage en LED. Le contrebalancement de ce bilan carbone est dans l’esprit des aménagements, activités et animations prévus pour le Canal de Berry. »
Fabien Tellier