Le Groupement hospitalier de territoire (GHT) santé 41 et son projet territorial de santé ont été présentés au centre hospitalier Simone Veil de Blois, le 11 octobre. Les objectifs avancés sont notamment de fluidifier les prises en charge des patients, leur garantir un équilibre d’accès aux soins dans tout le Loir-et-Cher mais aussi mutualiser les achats.
Suite à la loi de modernisation du 26 janvier 2016, 135 groupements hospitaliers de territoire (GHT) ont été constitués en France. Dans le Loir-et-Cher, il s’agit du GHT Santé 41 qui rassemble les sept établissements publics de santé du département (centres hospitaliers de Blois, Romorantin-Lanthenay, Saint-Aignan-sur-Cher, Selles-sur-Cher, Montrichard, Vendôme et Montoire-sur-le-Loir). Le groupement assure le rôle d’établissement support, c’est-à-dire qu’il coordonne certaines missions pour l’ensemble du GHT mais tous les établissements continuent de fonctionner de façon autonome et préservent leur identité. « C’est un travail collectif et participatif qui a commencé il y a deux ans, avec l’ensemble de la communauté hospitalière du département. Nous avons fait des choix courageux pour ce projet hospitalier de territoire qui est équilibré, pour ne pas perdre de vue les territoires ruraux, et offrir à la population des soins de proximité de qualité, il est aussi audacieux car nous devons nous affirmer entre le Loiret et l’Indre-et-Loire pour exister », a expliqué Olivier Servaire-Lorenzet, directeur du CH de Blois et président du comité stratégique du GHT Santé 41. Pour monter ce projet territorial de santé, 16 groupes de travail ont été constitués et plus de 100 acteurs mobilisés.
8 parcours de santé prioritaires
« Ils ont déterminé 8 parcours de santé prioritaires : amélioration de la prise en charge des cancers, renforcement des prises en charge des risques neuro cardio-vasculaires et respiratoires, développement des soins palliatifs, coordination et amélioration des prises en charge en santé mentale, promotion des liens intergénérationnels et des solidarités, optimisation des recours aux laboratoires de biologie clinique, amélioration de la prise en charge des situations d’urgence, et enfin le développement des spécialités d’organes médicales et chirurgicales, notamment en urologie, gastroentérologie et ORL », a détaillé Frédérique Gauquelin, présidente du collège médical du GHT Santé 41. À travers ces différents parcours de santé, les objectifs sont aussi d’intégrer l’alimentation en tant que soin, conforter la place de l’éducation thérapeutique en travaillant avec des associations, lutter contre la douleur, promouvoir le développement durable, développer le recours à la télémédecine et enfin poursuivre l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. « C’est un travail énorme qui a été réalisé et qui nous prépare à l’avenir pour être en capacité de maintenir le niveau de prise en charge des patients dans une période de contraintes budgétaire. Les élus seront très engagés aux côtés des professionnels de santé pour que les objectifs fixés puissent être respectés dans l’intérêt général », a souligné Marc Gricourt, maire de Blois et président du comité territorial des élus locaux. Afin de soutenir le projet, le CH de Blois assurera la gestion des systèmes d’information, l’analyse de l’activité des établissements du groupement, la coordination des plans de formation et enfin les achats communs. Par exemple, à l’horizon 2021, tous les établissements du GHT utiliseront les mêmes outils informatiques et notamment un dossier patient unique, toujours dans l’optique de faciliter la prise en charge. « Nous sommes unis et nous travaillons aussi avec les établissements privés pour que le Loir-et-Cher ne soit pas un désert médical dans dix ou quinze ans », a conclu Olivier Servaire-Lorenzet.
Chloé Cartier-Santino