Dans le cadre de la compétition qu’elle organisait le 8 février qui comprenait une rencontre de niveau national 2 et un tournoi jeunes, l’association badminton Salbris a organisé une rencontre avec son double champion du Monde parabad, Lucas Mazur. Rencontre.
Victime d’un AVC à l’âge de trois ans lui laissant une malformation de la cheville droite, bien qu’il ait retrouvé la mobilité de sa jambe à 80 %, le jeune homme de vingt-deux ans a débuté le badminton à l’âge de dix ans à Toulouse. « Je faisais du foot et j’ai essayé le badminton au collège et je me suis dit pourquoi pas ? » se souvient Lucas Mazur avant de préciser : « Ce sport individuel est un duel face à l’adversaire qui comprend des aspects tactiques et met le corps à rude épreuve. Le badminton m’a permis de mûrir et de grandir très vite, tout en me canalisant car je suis très hyperactif. Le sport est vecteur de civilisation et de vie avec les autres.» Actuellement
numéro 1 mondial depuis cinq ans en parabad, Lucas Mazur est double champion du Monde (en 2017 et 2019) et triple champion d’Europe (2014, 2016 et 2018). Qualifié aux Jeux paralympiques de Tokyo où le badminton est pour la première fois au rendez-vous, le jeune tourangeau vise l’or : « Je prépare les Jeux en rencontrant les joueurs du meilleur niveau lors des opens au Brésil, Pérou, Espagne, Dubaï et Canada qui sont des compétitions très disputées. Je remercie mes partenaires, Point P, le fonds handisport Telmah 41, l’équipementier Yonex et la Banque Populaire qui me permettent de faire ces compétitions. »
Bien que vivant à Tours et s’entraînant au CRESP de Bourges, Lucas est licencié à Salbris depuis trois ans : « Le club de Salbris me soutient beaucoup. Je suis impliqué dans le recrutement des joueurs de niveau national 2 et 1, précise-t-il .Je suis présent à chaque journée interclub organisée à Salbris et anime chaque année le stage d’été qui a lieu fin août avec les joueurs de l’équipe 1. Je suis très bien à Salbris car mes coéquipiers sont des amis. Cette confiance m’est très précieuse et me donne de l’énergie. Pour le club, avoir un licencié athlète de haut niveau est une locomotive et l’aide à avoir des subventions. »
F.M.