L’inauguration du bâtiment technique de l’École de production Maurice Leroux a eu lieu le 19 mars. Visite guidée.
Basée sur la pédagogie « Faire pour apprendre » en faisant travailler les élèves sur des commandes réelles afin de former des jeunes de 15 à 18 ans aux métiers de l’usinage, l’école de production Maurice-Leroux a ouvert ses portes en septembre 2021. Elle prépare cette année, 19 élèves de 1ère et 2ème année de CAP dont 2 seront présentés au concours des Meilleurs Apprentis de France, ainsi que 2 jeunes en bac Pro. Le nouveau bâtiment technique leur permet de disposer d’un parc machines plus nombreux afin d’apprendre en conditions réelles leur futur métier. “Cette formidable initiative d’école est née d’une conviction, que les jeunes de nos territoires ruraux peuvent s’insérer dans les métiers de l’industrie, à condition de leur offrir un modèle nouveau, reconnaît Alexandre Avril, maire de Salbris, avant d’ajouter. Cette école est partie de rien. Félicitations en particulier aux élèves qui ont organisé les visites car ils sont devenus les véritables ambassadeurs de cette école, eux, les premiers de cordée. » « Notre département est placé cette année sous le signe de la jeunesse, poursuit Philippe Gouet, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher. Cette école de production est née d’un pari un peu fou, celui de fournir aux jeunes pour qui le système scolaire traditionnel ne convient pas une chance de se former et de rebondir. L’école Maurice-Leroux est née d’un constat : d’un côté, des jeunes qui ne trouvent pas leur place et de l’autre, des entreprises qui peinent à recruter. C’est un lieu où les jeunes peuvent acquérir des compétences techniques tout en apprenant à avoir confiance en eux. On dit que les jeunes sont sans avenir alors qu’ils sont simplement sans objectifs. L’école Maurice-Leroux est un tremplin vers l’avenir qui leur permet de devenir des professionnels compétents ainsi que des citoyens responsables. » S’adressant aux élèves, François Bonneau, président du Conseil régional, explique : « Vous faites partie d’une génération qui n’a pas une vision claire de l’industrie. Beaucoup de jeunes ont du mal à concevoir que l’on peut se réaliser en travaillant dans l’industrie. Il est aussi fondamental que des jeunes qui se cherchent et ne trouvent pas leur place dans la pédagogie classique puissent avoir la possibilité de se former en ayant des étoiles dans les yeux lorsqu’ils envisagent leur avenir. » Pour Xavier Pelletier, préfet de Loir-et-Cher, confirme : « Une nation qui a du talent est une nation qui valorise sa jeunesse. Pour éviter le chômage, la jeunesse doit être orientée vers les emplois dont ont besoin les entreprises en répondant aux exigences de demain. » Pour parler de l’école, ses élèves sont les mieux placés, à l’exemple de Justin qui a obtenu en 2023 son CAP de conducteur d’installation de production. Il raconte : « À l’école Maurice Leroux, nous sommes en atelier 70% du temps, nous avons la chance d’utiliser les machines et d’être formés par des maîtres-professionnels géniaux. On ressort de l’école avec un diplôme de CAP ou Bac Pro en usinage et un bon salaire ! »
F. M.