Est-ce un effet collatéral de la crise pandémique? Le rififi dans les municipalités paraît viral. La ville de Saint-Aignan n’échappe pas à la règle avec de récents courriers de souhaits de démissions au sein de la majorité municipale de Saint-Aignan, avant la Nativité. Tout va bien décidément bien partout…
Les choses simples sont souvent les meilleures ? Sauf qu’à St-Aignan, la préférence paraît pencher vers les trucs compliqués. “Depuis plusieurs mois, de nombreux dysfonctionnements ont fragilisé la confiance que nous avions donnée au maire de Saint-Aignan (liste Vivons ensemble Saint-Aignan).” Le ton était fin décembre 2020 donné d’emblée par la toute nouvelle adjointe, à peine arrivée et déjà visiblement très remontée au bout du combiné, Sandrine Thuault, en charge du tourisme et de l’évènementiel, accompagnée de ses comparses élus qui la suivent et plient aussi les cannes, Jessie Rigolet et Raphaël Riandere. Ils expliquent. “Nous nous sommes engagés car nous pensions que les valeurs de respect, d’intégrité et d’honnêteté seraient respectées comme cela nous a été présenté. Or nous avons eu l’amère désillusion de constater que derrière ses paroles bienveillantes, ses agissements ne pouvaient rester sans aucune réaction de notre part en qualité d’élus de sa majorité municipale.” Il serait question selon les démissionnaires précités de “malaise municipal, d’humiliations et harcèlements, de mensonges, de mépris, d’intimidations, de pressions et contradictions, de non transparence, de décisions prises unilatéralement ou avec concertation mais avec données erronées.” Ils concluaient de facto avant la trêve des confiseurs : “Face à ce constat, en notre qualité d’adjoint, de conseillers délégués et de conseillers municipaux, nous avons le devoir envers celles et ceux qui nous ont élus de dénoncer cette situation en démissionnant de nos mandats. Notre motivation pour l’intérêt général de notre ville est bien présente, est essentielle pour dénoncer des comportements que nous ne pouvons accepter.” Le procès sur le papier s’affichait sans appel et consommé fin 2020. Et que répond de son côté en janvier 2021, l’accusé, Éric Carnat ? “Tout a évolué positivement pour moi, il y a eu du changement en quelques jours, je n’ai rien de plus à déclarer sur ce sujet, tout va bien,” a contre toute attente déclaré l’édile saint-aignanais qui entame son deuxième mandat sur cette municipalité. Le trio Thuault-Rigolet-Riandere parle pourtant de fortes dissensions persistantes parmi les rangs. “Nous vous confirmons que ce sont bien 5 démissions qui sont parties au courrier et auparavant 2 de l’opposition successives! Charles Drion, Mme Benoit… Sans parler des agents stigmatisés et placardisés.” La liste semble longue et tortueuse. Comme dans un divorce, qui dit vrai ? Le bras de fer s’affiche engagé. Pour résumer, compliqué, nous l’écrivions …
É. Rencien