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Saint-Aignan-sur-Cher : Beauval au chevet de la biodiversité … locale

Un centre de soins et de nature, baptisé Françoise Delord, du nom de la fondatrice du zoo de Beauval, fonctionne rue Simone-Veil, dans la zone d’activité du Vau de Chaume, à proximité d’un des hôtels du parc et de l’hôpital de la commune. Il rejoint le réseau de sites déjà existants en France.
Outre le fait que le ruban tricolore fut officiellement coupé le 28 avril par la secrétaire d’Etat en charge de l’écologie, Bérangère Couillard, qui venait sur place pour la deuxième fois, aux côtés de la famille Delord (Rodolphe, directeur du zoo de Beauval, fils de Françoise Delord qui a créé ce dernier en 1980, et frère de Delphine, directrice de la communication, ainsi que Sophie, l’épouse de Rodolphe, directrice des ressources humaines) et d’Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) France, qu’est-ce que ce centre de soins et de nature Beauval Nature – François Delord, exactement ? Inutile d’y transporter son chien ou son chat ! Non, ce lieu est une sorte de clinique vétérinaire mais dédié à la faune sauvage, c’est-à-dire un hérisson victime d’un robot tondeuse, un faucon crécerelle ou une corneille avec du plomb dans l’aile, etc. Sept salariés y travaillent, dont trois vétérinaires et deux soigneurs, s’occupant des animaux apportés par les particuliers ou alors en relation avec des bénévoles agissant sur d’autres communes (Romorantin par exemple, commune citée lors de l’inauguration et de la visite). Une centaine de centres sont implantés dans l’Hexagone, prenant en charge plus de 100 000 animaux sauvages par an, dont 70% d’espèces protégées, dont la moitié est relâchée dans le milieu naturel. Mais celui de Beauval imprime sa patte : c’est l’un des plus grands de France; sa vocation est en effet de prendre en charge plus de 5 000 animaux de la faune sauvage de la région annuellement, contre 1 000 à 2 000 habituellement. “Une prouesse”, selon Mme Couillard. Sans oublier que deux véhicules ambulances, de type électrique, ont été financés par le Conseil départemental. Avec 2 millions de visiteurs en 2022, et 310 000 rien qu’en avril 2023, le parc animalier de la vallée du Cher est « un coffre-fort de biodiversité. Les zoos sont des conservatoires, impliqués dans la conservation des espèces locales,» a insisté Rodolphe Delord, rappelant la mémoire de sa « maman », Françoise, décédée en décembre 2021, au passage. Le vétérinaire en chef, Baptiste Mulot, et directeur de recherche Beauval Nature, saluant ce nouveau et bel outil de travail, a d’ailleurs poussé l’hommage en suggérant de rebaptiser la rue avec ce dernier patronyme.

Une note aux préfets au passage, pour la loi engrillagement …
Quant à la secrétaire d’État, dans son discours, Bérangère Couillard a annoncé la publication du rapport de mission, pour l’amélioration de la situation de centres de soins, de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), répondant à une réflexion quelques minutes auparavant d’Allain Bougrain-Dubourg. “Je vais regarder avec beaucoup d’attention pour avancer sur ce sujet, les recommandations notamment sur la sécurisation juridique, l’amélioration du fonctionnement et les conditions financières qui ne sont pas aujourd’hui permises pour certains centres de soins,” a-t-elle déclaré, précisant. “Ces centres sont le reflet d’une sensibilité croissante au bien-être animal, ils contribuent directement à renforcer le lien entre la société et la nature. Nous devons encourager les jeunes en service civique à s’impliquer; seuls 6% se sont engagés sur des missions dans le domaine écologique. Je propose ainsi un plan de renforcement, avec une dotation de 500 000 euros pour favoriser ce recrutement de volontaires. Il est crucial que tous les Français, les citoyens, notamment les plus jeunes, aussi, aient accès à des espaces pour un lien réel, solide avec la nature. La prochaine Fête de la nature, entre le 24 et 29 mai, selon la volonté du Président de la République, prendra pour toucher davantage les consciences une ampleur inédite. Découvrir et apprécier la nature, c’est le meilleur moyen de la respecter. La biodiversité est fragile au regard du défi du dérèglement climatique.” Elle a par ailleurs signé une lettre de mission à l’attention de l’Association française des Parcs Zoologiques, actuellement présidée par Rodolphe Delord, ce qui permettra à cette entité de jouer un rôle de guichet unique pour coordonner le placement des animaux sauvages saisis ou confisqués, puis suivre ces placements avec les services de contrôle et les magistrats. Enfin, en marge de cette liste beauvalienne, la membre du Gouvernement a accepté de répondre à notre question d’étape sur la loi du sénateur Jean-Noël Cardoux, limitant l’engrillagement des espaces naturels, promulguée début 2023. Pour rappel, youte clôture de plus d’1,20 mètre est désormais interdite et doit être également posée à 0,30 cm du niveau du sol, érigée avec des matériaux naturels ou traditionnels, définis par le Schéma régional SRADDET (haies, brémailles, arbustes…),; aussi, tout propriétaire ayant installe une clôture après le 3 février 1993 devra procéder à la mise en conformité de celle-ci avant le 1er janvier 2027. Or, des associations de Sologne ainsi que des citoyens ont fait état d’implantation de nouvelles clôtures, qui ne semblent pas forcément en conformité. Le Ministère de la transition écologique a indiqué de son côté des procédures en cours, suite à de récents déplacements de l’Office français de la biodiversité (OFB). «De nouvelles clôtures, c’est un retour en effet qui m’a été fait du terrain. Ce qui a été décidé, c’est que je vais faire une note, une circulaire, particulièrement au préfet de Loir-et-Cher, de ma part, rapidement, pour rappeler que la loi est rétroactive, qu’elle s’applique déjà et que tout nouvel engrillagement n’est plus possible,» a confirmé la secrétaire d’État le 28 avril. «C’est très important de faire appliquer. Et ça, ce sera aussi dans l’ensemble des départements de France, car il n’y a pas que ce territoire qui est concerné, même s’il est assez symptomatique et souvent pris en exemple, et c’est d’ailleurs de ce territoire qu’est née cette proposition de loi (ppl) du Sénat. Donc je vais m’assurer de la bonne application. Il y a aussi une grande vigilance sur l’écriture des décrets qui découlent de cette ppl, notamment sur les engrillagements proches des routes. Je sais que c’est une autre préoccupation et j’y serai très vigilante, parce qu’il ne s’agit pas d’aller mettre sur les bords de toutes les routes de France, jusqu’aux chemins, donc, des grillages. Même si je ne remets pas en cause l’engrillagement qui peut être possible côté autoroutes et voies ferrées par exemple. Je repasserai le message de contrôle aux agents de l’OFB.»
Émilie Rencien

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Un détail depuis les coulisses
Tel un suricate, de notre poste d’observation journalistique, force fut de constater que cette nouvelle inauguration beauvalienne aura particulièrement attiré le 28 avril une pléthore d’élu(e)s de tous bords, qui s’étaient déplacés depuis le département, voire de la région : Éric Carnat, maire de Saint-Aignan-sur-Cher, évidemment, mais également, Jean-Luc Brault, président de la Communauté de communes du Val de Cher Controis; Philippe Gouet, président Udi du Conseil départemental de Loir-et-Cher et la vice-présidente, Catherine Lhéritier; Christophe Degruelle, président PS d’Agglopolys, la Communauté d’agglomération de Blois, Agglopolys; François Bonneau, président PS de la région Centre-Val de Loire; Élodie Péan, élue du Controis-en-Sologne et conseillère départementale; entre autres visages connus. Aussi, le préfet de Loir-et-Cher, François Pesneau, ainsi que la sous-préfète de Romorantin, Mireille Higinnen. Et même Serge Grouard, maire d’Orléans ! Pas de casseroles en guise d’accueil protestataire par contre, et il est autant important de le souligner et de l’écrire, quand il y en a que quand il n’y en a point. Sinon, donc, une seule secrétaire d’État ne peut peut-être pas motiver tous ces animaux… politiques, si ? Puisque, par hasard, n’y aurait-il pas des élections sénatoriales en septembre ? Certains commentateurs in situ en tiraient cette dernière conclusion, tandis que d’aucuns tempéraient en préférant avancer l’argument touristique, le zoo de Beauval représentant en effet une belle locomotive pour le Loir-et-Cher. Quoiqu’il en soit, le positif dans cette appréciation est que les consciences s’éveillent, et que force est de noter que la nature possède ce printemps beaucoup d’oreilles attentives à son service !
É.R.

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