Début mars ils étaient plus de 25000 dans les rues de Paris pour dénoncer ce qu’ils nomment un racket de ce régime qui devait depuis 2006 faciliter la vie de millions d’assurés. Les salariés ont leur fameuse « sécu » qui malgré quelques aléas et feuilles de maladie qui s’égarent n’est pas si mauvaise que cela bien au contraire mais que dire de la sécu des indépendants et des commerçants ? Jean Daniel, référent de l’association « Sauvons nos entreprises » en région Centre était lundi 23 mars en compagnie de militants, adhérents ou sympathisants devant les grilles du RSI d’Olivet pour un barbecue contestataire. Adepte de la non violence, ces manifestants voulaient répondre localement à la surdité des autorités du RSI. « Sauvons nos entreprises » a été créée le 25 janvier 2011 et se revendique apolitique, libre et ne dépendant d’aucun syndicat. Elle puise donc sa force dans cette liberté d’actions et de pensées et est représentée uniquement par des indépendants, commerçants, artisans, libéraux et anciens actifs. Jean Daniel : « Le gouvernement, la direction, les hauts dirigeants des « grands syndicats » FCGPME, UPA en tête n’ont pas voulu nous entendre….Nous sommes donc contraints devant leur immobilisme déconcertant, leur négationnisme de les forcer à nous écouter… Aujourd’hui (23 mars 2015), sur les 30 caisses régionales du RSI, 27 seront partiellement bloquées. Ensemble, « sauvons nos entreprises » et « les pendus du RSI », devons serrer les rangs pour qu’enfin ils nous écoutent….Nous représentons la première force entrepreneuriale de France et de fait, premier employeur et créateur de richesses du pays. Nous pourrions aujourd’hui créer 2 millions d’emplois supplémentaires si nous n’étions pas étouffés par une pression fiscale grandissante… Nous demandons que s’ouvre d’urgence un moratoire pour stopper le massacre bientôt le génocide qui dure depuis neuf ans. 63254 indépendants ont vu en 2014 la liquidation de leur activité. Quarante mille sont annoncées pour 2015 et ce système « suicide » un indépendant par jour… ». Ce que demande ces hommes et femmes au bout du rouleau pour la plupart, sans salaires lorsque toutes les charges, fournisseurs, salariés sont payés ; une justice égale aux salariés et des cotisations ramenées à 30% au lieu des 55%. Il faut savoir que sont exclus de leurs droits, l’accident de travail, la maladie professionnelle, c’est pourquoi, « sauvons nos entreprises » demande la mise en place d’un moratoire à l’encontre du RSI et qu’une enquête soit diligentée sur le fonctionnement et surtout les dysfonctionnements de cet organisme. Profiter de ce moratoire pour mettre sur la table tous les problèmes liés au RSI : jours de carence, retraites, rôle des syndicats siégeant au RSI….Ces 30% de cotisations seraient possibles par exemple en réalisant des économies sur les millions annoncés que consomment le RSI dans la gestion de ses caisses, d’aligner les grandes entreprises du CAC40 sur les 30% de cotisations alors qu’elles ne versent que 8%. Un seul organisme géré par les indépendants et suppression des intermédiaires. Jean Daniel Bellamy en conclusion suggère qu’avec une baisse de charges patronales des TPE/PME de l’ordre de 40% avec l’obligation de reverser 20% aux salariés, cela permettrait de créer 2 millions d’emplois, relancer l’économie et le pouvoir d’achat. Est-ce donc trop demander que d’écouter ceux qui en France sont les premiers pourvoyeurs d’emplois et ne reversent pas à « leurs actionnaires » des sommes indécentes car eux réinvestissent dans le matériel afin de pérenniser l’emploi. Le 4 mars 2015 dans la république du Centre, le député UMP Claude de Ganay visait le RSI en citant : « le RSI pâtit d’une tarification sociale exagérée à laquelle se couplent des problèmes d’informatiques et d’organisation qui débouchent sur des situations kafkaïennes… ». Ce à quoi Jean Jacques Cimadore nous faisait remarquer que les politiques avaient vraiment la mémoire courte : Qui a incrusté les URSSAF de force dans le RSI ? Combien coûte les frais de gestion entre avant et après ? Et maintenant : Qui a rendu à la grande distribution et autres consorts environ 20% des rentrées du RSI ce qu’on nomme la C3S. Ces questions étaient posées au député qui en réponse faisait part de sa totale détermination avec ses collègues du groupe UMP à pousser le gouvernement à réformer le mode de calcul. Le premier ministre semble t-il s’est emparé du dossier et parle de réformer le RSI !!! Toujours est-il que les Jean-Daniel, Jean-Jacques, Véronique, Maryline, Michel, Stéphane, Alain, Pascal, Pierre, Sylvain etc. jeunes, moins jeunes, actifs, non actifs des TPE/PME sont entrés en résistance et on les comprend : « nous n’en pouvons plus devant ce racket, ils me demandent 13000 euros…s’il le faut j’irai m’enchaîner aux grilles de la préfecture… et encore : « ils sont venus dans ma boutique un agent du RSI et un huissier et ils m’ont dit qu’ils se serviraient sur mon patrimoine, ils me réclamaient 6000 euros… Il me faut trouver 23000 euros : vendre ma maison mes meubles et mettre la clé sous le paillasson ; voilà ce que je dois faire ?… » « C’est un scandale, dites-le car la honte est sur ceux qui ne veulent pas entendre nos cris… ». « Les politiques, les syndicats : à quoi servent-ils ? ». Un épineux et extravagant problème qui au XXIe siècle pose énormément de questions et sur lequel nous reviendrons bien évidemment.
Manifestations à Paris le 27 avril
www.sauvonsnosentreprises.fr
Région Centre :
Jean Daniel 06 40 40 17 82
Pour le co-voiturage
www.trajetensemble.fr
Jacques Feuillet