Compétence du Conseil départemental, et préoccupation permanente, la sûreté des routes fait l’objet d’une constante attention. Trois chantiers d’importance démarrent actuellement ou vont prochainement démarrer : le très attendu aménagement du giratoire de Cap-Ciné à Blois ; le giratoire de La Chapelle-Vendômoise sur la RD 957 et celui de Chouzy-sur-Cisse sur la RD 952.
Rendre les 3.457 km de routes départementales plus sûres et plus fluides : c’est l’objectif affiché du Conseil départemental de Loir-et-Cher. Pour se convaincre que les travaux menés par le Département peuvent servir à quelque chose, il faut notamment regarder du côté de Cellettes : depuis l’ouverture de la déviation en juillet 2016 – une déviation qui s’est faite attendre pendant presque 30 ans ! – le nombre de véhicules traversant quotidiennement le bourg est passé de 14.239 à 8.981 (-37 %) ; et les poids-lourds de 829 à 290 (- 65 %). 12 M€ sur 5 ans sont affectés à 20 opérations ponctuelles de sécurisation et d’aménagement des carrefours. Trois d’entre eux viennent de démarrer ou vont démarrer dans les prochains mois.
• Le rond point dit de « Cap-Ciné ». C’est LE point noir actuel pour les automobilistes qui se déplacent dans le sens nord-sud du département, à hauteur de Blois, en sortie du Pont Charles-de-Gaulle. Environ 50.000 véhicules l’empruntent quotidiennement occasionnant les fameux « bouchons blésois » qui alimentent les conversations, et les noms d’oiseaux… 8 M€ vont y être consacrés, dont 2,92 M€ par le Conseil départemental (3,8 M€ dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région (CPER) ; 1,18 M€ par Agglopolys et 100.000 € par la Région). Début des travaux dans le courant de l’été, jusqu’à fin 2018. Quatre aménagements vont sortir de terre : une bretelle de sortie et un pont enjambant le boulevard des Cités-Unies pour rejoindre directement la rue Laplace près de l’immeuble du Crédit Agricole ; une voie d’évitement sud-est du giratoire Cap-Ciné pour rejoindre plus directement l’A10 via le rond-point des Châteaux ; la mise à 2 voies entre les giratoires Cap-Ciné et des Châteaux ; la création d’une liaison cycle et piétons du quartier Laplace vers Cap-Ciné et la Polyclinique via une passerelle enjambant la RD956. Même si Bernard Pillefer, vice-président en charge des routes et infrastructures se veut rassurant sur le trafic pendant la durée des travaux, ceux-ci seront néanmoins « lourds et longs ». Encore un peu de patience donc, les améliorations concrètes sont à l’horizon 2019.
• Le giratoire de La Chapelle-Vendômoise : les travaux ont débutés en mai, impossible de le rater. D’un rayon extérieur de 32,5 mètres, ce grand rond-point permettra de sécuriser un carrefour jugé dangereux par les agriculteurs notamment, qui traversent à cet endroit la RD 957 sur l’axe Blois – Vendôme où l’on roule à 90 km/h (au mieux !). 1,45 M€ financés à 100 % par le Département. Les travaux dureront jusqu’en septembre prochain.
• Le giratoire de Chouzy-sur-Cisse, sur la RD 952 sur l’axe Blois – Tours. La route de la digue est une des plus dangereuses du département. Aucun écart n’est permis, au risque de basculer de plusieurs mètres vers la Loire d’un côté, vers les talus de l’autre. 8.700 véhicules empruntent cette route chaque jour, souvent à forte vitesse, bien que celle-ci soit réduite depuis qu’un radar mobile s’y promène… Le giratoire à hauteur de la RD 58 et RD 952 permettra de sécuriser le croisement. Le trafic ne devrait pas être interrompu – sauf au moment de la pose de la bande de roulement – et une concertation a été engagée en amont avec la maire de Chouzy Catherine Lhéritier (par ailleurs conseillère départementale) et les entreprises concernées, pour impacter le moins possible la circulation. 800.000 € pour ce giratoire, financés à 100% par le Département. Et… du côté de Chémery, du nouveau ? Nicolas Perruchot connaît déjà bien ses classiques, pour un projet de déviation qui naturellement attise autant de mécontents que d’impatients. « Nous allons rencontrer différents protagonistes à la rentrée scolaire prochaine. Le but n’est pas d’ajouter des embêtements où il y en a déjà. Le prisme que nous aurons, c’est la sécurité routière. Ce que je ne souhaite pas c’est qu’on se pose la question pendant dix ans. S’il y a trop d’opposition, on mettra l’argent ailleurs, ce ne sont pas les projets qui manquent en la matière… » a déclaré l’actuel vice-président à l’économie et aux finances, futur président du Conseil départemental. Avant d’ajouter que « des incertitudes planent encore, notamment sur le fameux plan d’économies de 10 milliards d’euros sur les collectivités annoncé par le Président Emmanuel Macron ». Les routes aussi sont « en marche »…
F.Sabourin