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Romorantin : Quarante printemps pour SNE

L’association Sologne Nature Environnement (SNE), présidée par Étienne Verschueren, va allumer ses bougies tout au long de cette année 2024.
Comme SNE est née à Nouan-le-Fuzelier le 23 février 1984, le premier évènement se déroulera le 23 février 2024 à la ferme nouanaise de Courcimont avec adhérents et partenaires pour une soirée axée sur l’association et ses actions, mais aussi pour un temps festif. Ensuite, des animations spéciales 40 ans, ouvertes à tous, rythmeront l’année de mars à décembre. Celles-ci sont à découvrir, pour ceux qui ne sont pas encore abonnés aux newsletters, sur les réseaux sociaux de SNE, sur leur site Internet et dans les différents documents papier édités. Leurs intitulés sont très évocateurs, très poétiques : « Ça croasse ce soir! », « Des zozios d’eau solognots ! », « Recettes naturelles et remèdes fleuris“ ou encore ”L’écho de la nuit ! ». Bonne nouvelle, les passionnés de nature et de l’image pourront participer, jusqu’au 30 août, à un concours photo faune, flore et paysage en vue de figurer parmi les 13 clichés retenus pour le calendrier SNE 2025. Comment participer ? Il suffit d’envoyer vos clichés à l’adresse mail de SNE. L’annuel, ou parfois bi-annuel, salon de l’automne et du champignon aura lieu les 12 et 13 octobre à la Fabrique Normant. Il sera étoffé par l’organisation de conférences naturalistes, de nombreux ateliers et animations ; dont une fresque participative de 40 mètres de long (1 mètre par an ), avec des mots et des photos glanés par ceux qui ont contribué à l’histoire de SNE. Cette manifestation prendra exceptionnellement le nom de “40 ans de nature en Sologne”. Une table ronde animée par Yvon Chéry, un des administrateurs de SNE, mettra en perspective ce que la Sologne pourrait être demain. Les interlocuteurs déjà confirmés sont Laurent Charbonnier, producteur et réalisateur ; Christophe Bach, animateur Nature 2000 ; Philippe Desbrosse de la ferme Sainte-Marthe à Millançay ; Pierre Aucante, journaliste, photographe, auteur spécialisé dans le monde rural et l’écologie ; Yves Lanceau, photographe, et Jean-Pierre Jolivet, président du Conservatoire du Loir-et-Cher.

De quelques-uns, à plus de 300 !
De 1984 à 2024, SNE a diffusé ses valeurs et son savoir au service de la nature et de l’environnement de Sologne, à savoir forêts, étangs, cours d’eau, landes, prairies, espaces agricoles ou encore tourbières. Au départ de l’aventure, ils n’étaient que quelques naturalistes ; désormais, ils sont 10 membres de conseil d’administration, 8 salariés en CDI, auxquels s’ajoutent des CDD, des services civiques et des stagiaires, qui ont pour base le premier étage du château de Beauvais qui appartient à la municipalité de Romorantin, autour duquel est aménagé un bioparc, toujours en partenariat avec la municipalité. SNE initie, éduque et forme individuels, groupes, associations, collectivités, industriels, sans oublier les enfants grâce à son agrément Éducation populaire. La sauvegarde de la faune et de la flore est l’une des priorités de SNE. Ainsi, par exemple, la loutre et la cistude, petite tortue d’eau douce, ont bénéficié, au cours des années, de campagnes de sensibilisation se concrétisant par des mesures de protection mises en place sur des propriétés privées ou dans des espaces appartenant à des collectivités sur l’ensemble de la région. De multiples espèces, auparavant survivant tant bien que mal dans l’ombre, font maintenant l’objet d’inventaires, d’études scientifiques et d’actions conservatoires.
F.T.
communication@sologne-nature.org / www.sologne-nature.org / Facebook et Instagram

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Alain Beignet, président fondateur en 1984
Cet ancien président n’a pas encore été invité à souffler les bougies mais il est encore temps, qui sait… En attendant, il est par conséquent convenable de remémorer que SNE, qui fête cette année ses quarante printemps, est bien née en effet à Nouan-le-Fuzelier, en février 1984 (avant de déménager par la suite sur le parc du château de Beauvais à Romorantin), et de préciser : sous l’impulsion d’Alain Beignet. M. Beignet, qui connaissait beaucoup le continent africain par ses pérégrinations d’images photographiques, fut à la présidence de l’association, jusqu’en mars 1998. «Quand je l’ai créée, nous étions une dizaine, notamment le naturaliste Alain Callet. Le but était d’étudier le patrimoine naturel pour la préservation de celui-ci, nous étions déjà adhérents d’associations orléanaises et blésoises,» explique ce dernier. «Mais particulièrement, ce qui nous a motivé à l’époque, c’est que personne ne travaillait vraiment sur la Sologne, zone naturelle spécifique, et ce, dans sa globalité, c’est-à-dire sur les trois départements qu’elle couvre, Loir-et-Cher, Cher, Loiret.» Ainsi est née Sologne Nature Environnement (SNE). Parmi les premiers projets sur cette table, l’étude d’un dossier de souhait d’implantation d’un premier village vacances et la création d’un salon du champignon. Le photographe et ornithologue Alain Beignet consacrait au moins la moitié de son temps à SNE, en tant que bénévole. Il n’était pas encore maire de Lamotte-Beuvron à l’époque mais beaucoup identifieront ce patronyme sans aucun doute familier, grâce à cette indication. “Je n’étais pas du tout dans le champ politique à ce moment-là !” se souvient-il. “Puis il y a eu ce projet de parc naturel régional, j’avais fait dans les années 1990 la tournée des popotes comme on dit, je connaissais davantage avec ma présidence de SNE, tous les élus du secteur dont Patrice Martin-Lalande (UMP, qui fut député, conseiller général et édile de Lamotte,ndrl) et Jeanny Lorgeoux (toujours maire de Romorantin aujourd’hui, PS jadis,qui fut député et conseiller général aussi). J’ai fini par rencontré Michel Sapin (PS) qui m’a proposé d’être sur sa liste aux élections régionales pour défendre moi-même cette idée de parc. Je me suis laissé convaincre et j’ai été élu au conseil régional avant le début des années 2000 sur cette seule motivation de biodiversité. J’ai été impliqué également au Conseil économique et social de la région, au comité régional du tourisme, auprès du centre de soins de la faune sauvage Nature Centre, etc. J’ai raccroché les gants politiques un peu comme j’ai commencé, en claquant la porte car le parc ne s’est jamais fait!” Passés ces points de repère, Alain Beignet, qui n’a jamais perdu de vue sa passion pour la défense de la nature et d’ailleurs, l’a retrouvée en occupant actuellement un poste de chargé de mission sur la biodiversité à la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois, confie sa joie concernant la longévité de SNE. “Je suis vraiment content que quarante ans après, la structure existe toujours et est même devenue une petite entreprise avec des emplois et salariés, ainsi que 300 adhérents. Elle a vécu des hauts et des bas, comme ça existe partout. Le positionnement plus politique que SNE affiche désormais avec, en son sein, certaines personnalités, peut ne pas être très compréhensible des élus et collectivités qui ont tendu la main depuis le début; il faut faire attention à ne pas tomber dans l’instrumentalisation. Je ne cherche pour autant pas la polémique, je me réjouis encore une fois de cet anniversaire. SNE prospère, continue, et j’aimerai beaucoup travailler avec cette association que je connais donc bien, ils peuvent m’appeler !”
É. Rencien

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