Le 1er juin, il y a trois ans, le quartier du Bourgeau subissait l’inondation millénale qui fait que, aujourd’hui encore, nombre de commerces sont encore fermés. Mais depuis, de l’eau a tout de même coulé sous les ponts.
L’accompagnement économique de la commune, via l’État au titre des dispositifs du Plan Dauge, du plan Action Coeur de Ville et du plan Industries, permet à la commune de négocier avec les propriétaires de biens commerciaux afin de maîtriser le coût des loyers et d’avoir un regard sur l’équilibre urbain. Pierre Richard du restaurant Le Saint-Jean et coordinateur du collectif des commerçants du Bourgeau, tient à commémorer chaque année le moment anxiogène vécu en 2016 par une fête. “C’est en effet une joie de se sentir vivant, tant physiquement qu’économiquement. Cette année, j’ai demandé à Pascal Cabrera, dit La Plume de Blois, d’animer un repas dans l’espace de la cour extérieure de mon établissement sur le thème de la Renaissance. Ceci pour faire pendant aux 500 ans de la période historique mais aussi en clin d’œil à la renaissance économique du quartier. L’activité y reprend par le haut avec une qualité de services pour la population. Agence immobilière pour propriétés de haut standing ou de chasse, activité de loisirs qui fait travailler les méninges et entreprises de remplacement de pare-brises sur véhicules lambda mais aussi de collection et bientôt une grande pharmacie, voilà de quoi faire monter un niveau qui, par capillarité, se répandra, je l’espère, aux autres quartiers de Romorantin qui voient encore des fermetures annoncées de commerces. Encore un exemple : l’immeuble qui jouxte mon établissement vient d’être admirablement ravalé en plusieurs appartements de qualité destinés à la location, il a pour nom Résidence de La Sauldre. C’est un plat jeu de mot de dire que le Bourgeau s’embourgeoise mais le fait est que l’offre et le pouvoir d’achat y augmentent. » Soixante-dix commerçants constituaient en 2016 le collectif des commerçants du Bourgeau. Ils sont maintenant une vingtaine. Ce noyau dur associatif voit enfin un début de Libération budgétaire après une belle phase de Résistance.
Fabien Tellier