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Romorantin : Le monde du cinéma a toujours su traverser les diverses marées

Le Syndicat des théâtres cinématographiques (SFTC) était réuni en assemblée générale début septembre dans le cinéma solognot de Francis Fourneau. Pour la première fois depuis 18 mois en présentiel. Après les inquiétudes, notamment générées par la crise sanitaire Covid, le secteur se veut optimiste pour l’avenir.
Il y a eu le poids du piratage des copies, la révolution numérique, puis l’arrivée des plateformes de diffusion en ligne … Et entre toutes ces joyeusetés, s’est invité un mal Covid. Autant dire que le cinéma a tangué ces dernières années. Mais s’est relevé. Avant son Congrès de Deauville, le SFTC, rassemblé à Romorantin les 2 et 3 septembre dans les murs tout neufs du Ciné Sologne, a dressé un panorama positif et offensif malgré la houle. Les perspectives sont grandes et l’horizon ouvert, d’après les propos de François Thirriot, président du SFTC; Richard Patry, président de la FNCF (Fédération Nationale des Cinémas Français); accompagnés des représentants du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), Corentin Bichet, directeur du service exploitation et Lionel Bertinet, directeur adjoint cinéma. « 2020 fut un millésime atypique, l’année la plus noire depuis 125 ans pour l’exploitation cinématographique, » ont-ils relaté. «En 2021, la période demeure inédite et déprimante, certains d’entre nous se sont vraiment trouvés en danger. Nous étions loin d’imaginer la violence à laquelle nous allions être confrontés. Mais le chômage partiel mis en place par l’État ainsi que le fonds de solidarité ont aidé notre secteur, contrairement au cinéma américain qui a dû licencier. Oui, il existe des trous dans la raquette. Oui, nous avons souffert et souffrons encore avec 50 millions d’euros de perte affichés pour notre métier. Mais nous nous battons pour la reconnaissance de ce préjudice. Certains films ont été sacrifiés mais le cinéma français a été très soutenu, plus que la culture, la musique et le spectacle vivant. Le lien fut constant, nous n’avons pas eu un seul cluster, et notre profession reste et est restée dynamique.”

Dans l’adversité, bien vivants !
Le monde du cinéma a essuyé plusieurs bouleversements et une double crise : pandémique et économique avec l’arrivée de nouveaux acteurs sur ce marché, la consommation cinématographique à domicile et la vidéo à la demande, via des plateformes, de type Netflix et géants consorts. Disney a par exemple choisi de diffuser son nouvel opus suite de ”Mulan” (dont la chanson phare est à nouveau 23 années après chanté par Christina Aguilera), exclusivement et uniquement, sans sortie en salles, (et gratuitement à ses abonnés) sur Disney+. Et pourtant, ce long métrage catastrophe-là paraît finir bien d’après ses spécialistes initiés. “Certains pensaient que voir un film en salles était une chose du passé, obsolète,” a martelé Richard Patry. “‘Non! Nous avons manqué aux Français et c’est loin d’être terminé. Le cinéma est bien vivant. En dépit des jauges, des couvre-feux… La salle de cinéma est bien une idée moderne et permanente. Nous voyons en plus émerger une jeune génération de réalisateurs français qui propose de la qualité. La météo cet été dégradée nous a même porté ! C’est un message d’espoir. À chaque fois que nous sommes freinés, nous savons redémarrer.» Dans cette foulée, à Romorantin, le Ciné Sologne de la famille Fourneau a procuré aux participants « un bien fou, celui de revenir au cinoche». Un cri du cœur, avec le pass sanitaire, mais sans cinéma !
É.R.

 

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Jamais deux sans trois
L’AG du SFTC avait lieu à Reims l’an dernier. Cette rentrée 2021, elle s’est donc installée à Romorantin. C’était la troisième fois que cette ville du Loir-et-Cher accueillait ce rendez-vous (la première fois,c’était en 1981, puis une deuxième au début des années 2000, avant celle de 2021). Dans ce cadre, le fameux duo des Bodin’s (Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet) mais également le cinéaste Laurent Charbonnier ont pu en avant-première présenter leurs films à venir sur grand écran (“Les Bodin’s en Thaïlande” pour le premier (à voir en novembre 2021 partout en France et plus particulièrement à Romorantin!) , “Le chêne”pour le second). Francis Fourneau, président adjoint du SFTC, en a à son tour profité pour évoquer la naissance récente de son Ciné Sologne sis sur l’avenue de Paris, remplaçant l’ancien situé en centre-ville. “Notre projet de nouveau cinéma a enfin abouti après une dizaine d’années de travail. Nous avons 5 salles pour le moment, contre 7 initialement prévues. Le soutien reçu de la municipalité a rassuré le CNC et les banques.”
É.R.

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