Le samedi 28 septembre, de 14h à 17h, aura lieu à la médiathèque de Romorantin-Lanthenay un atelier sur les thèmes des légumes anciens et des semences traditionnelles mené par Véronique Bonaventure de la ferme de Sainte-Marthe.
La ferme qui se situe à Millançay appartient à la famille Desbrosses depuis une centaine d’années. Ayant constaté en 1969 que les herbes y poussaient plus que les cultures, Philippe Desbrosses s’est lancé dans l’étude des variétés anciennes de semences. Luc Devaux, Isabelle Poiret et Véronique Bonaventure ont uni leur force pour proposer un lieu de stages et de formations dans le but d’offrir une perspective d’alternative bio aux jardiniers amateurs et aux maraîchers qui souhaitent se convertir à une activité plus éco-responsable.
L’atelier gratuit qui se déroulera à la médiathèque de Romorantin-Lanthenay permettra aux personnes, dans la limite des places disponibles, de se cultiver quant à l’utilisation et à la conservation des semences locales, en regard des différentes problématiques de la pratique, le tout mis en rapport avec les profits naturels à en retirer. Pour Véronique, “la facilité est d’acheter des graines en grande surface, de les planter, de récolter et de racheter les mêmes graines l’année d’après. La difficulté réside dans le fait de faire soi-même son stock de semence qui, en retour d’huile de coude, se régénère naturellement en terre. Il ne faut pas être pressé, il faut être joueur face aux aléas météorologiques, aux oiseaux qui viennent vous piquer la pitance… mais au résultat vous obtenez une récolte bien plus nutritive que ce que les géants des industries commercialisent en terme de graines dites “f1” ou issues des techniques relatives à l’OGM.”
L’ancien monde
Le site de la ferme de Sainte-Marthe comprend un conservatoire (créé par Philippe Desbrosses en 1974) dédié à l’étude et à l’observation de plus de 1500 variétés de semences locales traditionnelles (certaines sont en vente via le site Internet de la ferme), un séchoir et des espaces naturels organisés en serre ou en jardin de permaculture. Pour ce dernier, il était impossible de ne pas penser aux jardins médiévaux d’avant la découverte des Amériques. Les plantes cultivées à l’époque étaient surtout composées de légumes racines et d’herbes à potées et potages… d’où, d’ailleurs, le nom de potager. On y trouvait des pois, des choux, des laitues, des céréales, des lentilles ou des fèves mais aussi des plantes aromatiques pour relever les plats : raifort, livèche, moutarde, fenouil… Aujourd’hui, est-il encore possible de faire machine arrière, ou plutôt industrie arrière ? Dans ce jardin à Millançay, le sol y est vivant, sans utilisation d’outils, même de bêche, l’arrosage une fois par semaine suffit grâce aux zones d’ombres aménagées. Un peu plus loin trône un mandala végétal de 2000 m² mesuré selon le nombre d’or…. Le Paradis serait-il retrouvé ?
Pour les bonnes volontés aux mains vertes, le conservatoire est ouvert les mercredis, jeudis et vendredis à partir du mois de mars de 14h à 19h. Des visites guidées sont possibles. Rendez-vous à la médiathèque de Romorantin-Lanthenay pour une leçon de choses emprunte de philosophie éco-responsable.
Médiathèque Romorantin, 20 Fbg Saint-Roch, : 02 54 94 41 86.
millevarietesanciennes@yahoo.fr
www.millevarietesanciennes.org
Des évènements locaux placés sous le signe du bio
Pour la 9e année consécutive, les agriculteurs-trices et acteurs de l’Agriculture Biologique se mobilisent pour aller à la rencontre des consommateurs et des citoyens et leur faire découvrir les produits bio locaux à travers des animations variées. À cette occasion, des rendez-vous auront lieu dans le 36 et dans le 41, avec la complicité de Bio Centre basé à Orléans, pour aller à la découverte de l’agriculture bio locale, de ses valeurs, de ses circuits de commercialisation et de ses acteurs. Les temps auront lieu du 20 au 29 septembre 2019. Le climat sera mis à l’honneur autour de la déclinaison du slogan : « Manger Bio et Local, c’est bon pour le climat ». La campagne Manger Bio et Local, c’est l’idéal® est ainsi née il y a 13 ans en Rrégion Rhône-Alpes. Depuis une dizaine d’années, toutes les structures du réseau FNAB peuvent se faire le relais de la campagne. Aujourd’hui, les événements Manger Bio et Local, c’est l’idéal® couvrent une majorité du territoire français.
Qu’est le bio et/ou la production locale ?
Le bio et le local ne s’opposent pas, bien au contraire, ils se complètent. La consommation de denrées alimentaires produites localement réduit le nombre d’intermédiaires, diminue les transports polluants et contribue activement à renforcer la vitalité économique de nos territoires. Toutefois les méthodes de production de ces aliments locaux ont également un impact sur l’environnement.
Alors consommer bio et local est doublement intéressant ! Manger bio, c’est faire le choix d’une alimentation de qualité qui garantit des produits sans pesticides, engrais chimiques de synthèse ni OGM. Les circuits courts qui proposent des produits bio se développent et sont aujourd’hui largement accessibles et diversifiés : vente à la ferme, marchés, magasins de producteurs, AMAP, systèmes de paniers, vente en ligne, restauration collective…
Sources : Bio Centre