Voilà plusieurs semaines, la vente de la MS 670 vainqueure du Mans 1972, en exposition dans le musée Matra de Romorantin, avait créé un certain émoi chez les amoureux des sports automobiles.
Le co-gérant du Groupe Lagardère, Thierry Funck-Brentano, avait expliqué que cela était nécessaire pour «honorer les suites d’une décision de justice défavorable en janvier 2020 dans une affaire de droit social de Matra Automobile, 18 ans après sa fermeture… » Les derniers avatars pour Arnaud Lagardère, à la tête du groupe éponyme, démontrent, s’il en était besoin, que les 5 millions d’euros retirés de cette vente n’étaient que poudre aux yeux pour masquer un problème de gestion plus important. Depuis la fin du mois, il a dû abandonner un statut qui lui assurait un contrôle absolu du groupe. Il reste PDG pour six ans et obtient 10 millions d’actions nouvelles en échange de sa signature. Si l’intégrité du groupe, présent dans l’édition (Hachette) et les médias (Le JDD, Europe 1, Paris Match), est préservée, Arnaud Lagardère devient cependant minoritaire dans le capital. Deux de ses amis, Vincent Bolloré et Bernard Arnault, sont venus financièrement à son aide et, désormais, il semble que ce soit le premier nommé qui deviennent le nouvel homme fort. Pour certains analystes économiques, « l’accord ouvre la voie à un changement progressif de contrôle au bénéfice de Vivendi… »
F.S.