Après avoir interpellé à la mi-mai, à l’Assemblée nationale, la secrétaire d’Etat, Delphine Geny-Stephann, concernant le licenciement de 88 salariés à Romorantin, en vain, le député vient d’adresser un courrier à Bruno Le Maire, actuellement ministre de l’économie et des finances, au sujet de la fermeture annoncée en Sologne de l’usine Carrier, spécalisée dans la fabrication de vitrines réfrigérées. Trois demandes sont émises par Guillaume Peltier, à savoir une aide des pouvoirs publics pour trouver un repreneur ainsi que pour participer à la reconversion et la formation des salariés; le remboursement, par l’entreprise, des sommes qu’elle a perçues au titre du CICE soit plus de 438 000 euros entre 2014 et 2016; ainsi qu’une action ferme de l’Etat pour lutter contre la financiarisation de l’économie. Les questions, nombreuses, fusent. « Ce sont 88 salariés qui sont ainsi abandonnés à leur sort alors même que l’entreprise avait déjà conduit un plan social et supprimé
50 emplois en 2013, écrit le député au ministre. « Cette fermeture serait-elle la conséquence d’un problème de rentabilité de l’usine en question ? Il s’avère clairement que non puisque ce site a dégagé un bénéfice net d’un million d’euros en 2017. Cette fermeture pourrait-elle alors être la conséquence d’un problème de rentabilité du groupe UTC à l’échelle mondiale ? Là encore, nous ne pouvons que répondre par la négative car le groupe UTC a affiché un bénéfice net de 5 milliards d’euros en 2017. La compétence et la motivation des salariés du site n’est pas non plus à remettre en cause et chacun s’accorde à le reconnaitre. La vraie raison est malheureusement connue : c’est la course folle à l’argent-roi et la soumission au règne du profit immédiat. » Les mots sont en tout cas posés sur les maux. A chaque problème sa solution ? L’avenir le dira.
E.R.