La maison de quartier des Favignolles avait fait fin 2021 salle comble de professionnels de l’action sociale venus découvrir les derniers aspects juridiques et sociaux des discriminations, dont les individus peuvent être victimes. Retour sur un sujet qui demeure d’actualité en 2022.
Le délégué du préfet, Attar Nassiri, était entouré des experts du tribunal judiciaire, des défenseurs des Droits et du Conseil départemental pour l’Accès aux Droits (CDAD). Caroline Didier, chargée de mission au Tribunal, a défini les cas de discrimination suivant les critères (l’origine, le handicap et le sexe tenant le haut du podium), principalement dans le milieu professionnel, et toujours dans la sphère publique. Que faire ? En cas de soupçon de discrimination, c’est-à-dire de traitement inégalitaire envers une personne, il est suggéré d’en parler à des personnes de confiance, de bien qualifier la situation en réunissant des preuves et des témoins, de demander de l’aide auprès du Point d’Accès au Droit (PAD) local et éventuellement de porter plainte, sachant que 70% des victimes ne portent pas plainte. Julie Béranger, cheffe du pôle régional Centre des Défenseurs des Droits, a rappelé que parmi les acteurs apportant de l’aide, les 550 Défenseurs des Droits en France sont en première ligne avec 100 000 signalements par an ; ils peuvent proposer un soutien dans la constitution d’un dossier et suggérer une médiation ou assister la victime devant le juge. Lisbeth Choquet du CDAD a rappelé que chacun doit se poser le problème de la discrimination dans ses pratiques quotidiennes, en particulier dans la lutte contre les violences faites aux femmes et le harcèlement sexuel ou moral. Les conférenciers ont insisté sur l’importance de porter plainte dans n’importe quelle gendarmerie ou poste de police, ou par courrier adressé au Procureur de la République.
G.Brown
Contacts : Point d’Accès au Droit Romorantin : 02 54 96 97 85 et www.antidiscrimination.fr