Le Rotary de Romorantin propose une conférence du Professeur Catherine Gaudy-Graffin de l’université de Tours, mardi 4 juin à 18h30 à l’auditorium de la Fabrique Normant.
Comme chaque année, le club Rotary de Romorantin Sologne Sud consacre les sommes récoltées lors d’événements organisés par ses membres à des causes à buts humanitaires. Cette année, le président du club Joël Hallier a souhaité aider la recherche médicale, en se focalisant sur l’axe « santé : mère et l’enfant ». Le choix s’est porté sur un projet de recherche du Pr Catherine Gaudy-Graffin, enseignant-chercheur dans l’équipe INSERM U1259 dirigée par le Pr Roingeard à la faculté de médecine de Tours. Ce laboratoire spécialisé dans la recherche fondamentale en virologie, étudie en particulier les virus des Hépatites B et C. Rappelons que le premier vaccin contre l’hépatite B a été découvert en 1975 à la faculté de Tours par Philippe Maupas et son équipe. Actuellement les travaux du Pr Catherine Gaudy-Graffin se focalisent sur l’étude des facteurs liés au virus de l’hépatite B, favorisant la transmission de la mère à l’enfant.
À propos de l’hépatite B
Catherine Gaudy-Graffin explique : “ L’hépatite B est un virus dont l’information génétique est constituée d’ADN. Ce virus infecte le foie et peut provoquer une cirrhose et/ou un cancer du foie parfois mortel. Il se transmet par le sang, il s’agit d’une infection sexuellement transmissible (IST), comme l’est également l’infection par le VIH (Sida). L’hépatite B touche environ 250 millions de personnes dans le monde, avec des régions très touchées comme l’Afrique et l’Asie du Sud Est. En France, plus de 300 000 personnes sont infectées chroniquement par le virus. L’hépatite B, comme d’autres virus à ADN, possède un réservoir latent dans notre organisme (en l’occurrence le foie) qu’il est impossible d’éliminer avec les thérapies actuelles. D’actives recherches sont en cours sur ce sujet, y compris en France.
Le laboratoire INSERM U1259
Le laboratoire de recherche d’appartenance du Pr Catherine Gaudy-Graffin, l’INSERM U1259 à Tours (faculté de médecine de l’Université), est spécialisé en virologie et possède des locaux protégés et sécurisés de haut confinement (niveau 3), où les virus tels que le VIH et les virus des hépatites B et C peuvent être étudiés in vitro. La recherche pratiquée nécessite des équipements coûteux. L’équipe est composée de deux chercheurs temps plein et douze enseignants-chercheurs, également praticiens hospitaliers au CHRU de Tours, auxquels s’ajoutent des ingénieurs et des étudiants. Pour faire fonctionner une telle structure, il faut des budgets conséquents, qui sont obtenus via l’université de Tours, l’INSERM, la Région Centre, l’Agence Nationale pour la recherche sur le Sida et les Hépatites et par des donations privées (financements participatifs ou dons d’associations comme le Rotary). Soulignons que le Rotary a d’ailleurs été l’un des gros contributeurs dans l’éradication de la poliomyélite, autre maladie très invalidante.
La conférence portera sur la transmission de l’hépatite B de la mère au bébé, transmission qui peut être prévenue au moment de la naissance par des protocoles adaptés. Rappelons que depuis janvier 2018, la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire en France dès plus le jeune âge, et qu’il est important de la réaliser pour protéger l’enfant de l’hépatite B et de ses conséquences graves à terme sur le foie.
Entrée gratuite. Amphithéâtre de la Fabrique Normant. Mardi 4 juin à 18h30