Après le PRU, voici venu le temps du PRUIR. Explications ci-dessous.
PRU, comprenez projet de rénovation urbaine. Et PRUIR, pour projet de renouvellement urbain d’intérêt régional de Blois. Le premier a démarré en 2005, pesant 323,5 M€ (financé par l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) à hauteur de 56,9 M€ et de 21,3 M€ par la ville de Blois). Il était doté d’objectifs majeurs, à savoir l’amélioration du réseau des espaces et des équipements publics, la création d’un nouveau parcellaire résidentiel et d’une nouvelle trame pour un nouveau fonctionnement, sans compter le volet mixité sociale et développement d’activités sur des quartiers estampillés politique de la ville. Concrètement, la population sur place a pu noter des changements via des chantiers menés in situ entre 2005 et 2017 : nouvelles constructions de logements dans le quartier Kennedy, espace Jorge-Semprun et médiathèque respectivement inaugurés en 2011 et en 2012, par exemple. Si la transformation urbaine se voit, le changement n’est pas à son maximum et cette partie de la ville de Blois, au coeur de l’agglomération, a été reconnue éligible au second programme précité, PRUIR, soit la garantie de pérenniser les investissements déjà consentis. C’est reparti pour un tour donc : ce nouveau projet, qui pèse 34 M€, pécuniairement pris en charge par les bailleurs sociaux, la ville de Blois, la région Centre-Val de Loire, l’ANRU et l’Etat, prévoit dans le détail d’ici 2024 sur le secteur Coty, la restructuration du foyer Lumière (31 logements) et la réhabilitation de 431 logements le long de l’avenue de France, ainsi que sur les rues Langevin et Pierre-et-Marie Curie; sur le secteur Kennedy, la résidentialisation de 41 logements et la réhabilitation du gymnase Marcel Cerdan; sur le secteur Croix-Chevallier, la démolition du groupe scolaire Croix-Chevallier/Nelson Mandela, la reconstruction du groupe scolaire Nord (nouvelles écoles maternelle et élémentaire) et la réhabilitation de la halle des sports Moussa Traoré; sur le secteur Sarrasines/Hautes-Saules, la réhabilitation de 349 logements, la résidentialisation de 210 logements et l’aménagement d’espaces publics. Des réflexions seront de plus menées sur l’habitat privé et l’offre commerciale. «C’est une continuité, » a commenté le maire de Blois, Marc Gricourt. « Les quartiers sont déjà bien transformés, le regard a changé. L’action se poursuit dans la durée avec un projet ambitieux qui ne s’attarde pas uniquement sur le logement. Le quartier est une partie du territoire comme les autres. » Affaire à surveiller alors, ou plutôt métamorphose à suivre.
E.R.