Allocution de P. Mercier : il faut que l’UE évolue.
Cette journée internationale de l’Europe est fêtée chaque année à Bourges, ville pionnière en ce domaine qui signait voilà onze ans sa première charte d’amitié et de coopération.
Cette année était venu le temps du renouvellement de cette charte et c’est ce qui fut fait dans le salon d’honneur de la ville de Bourges en présence de Philippe Mercier, premier adjoint, qui représentait le maire de Bourges, les représentants associatifs des délégations européennes et bien évidemment, le mouvement Européen France Cher représenté par Philippe Bensac président et Danièle Mauduit, co-fondatrice du mouvement local (qui signait en 2007, en compagnie de Serge Lepeltier, la première charte). Etait venu ensuite le temps des déclarations et discours sur l’Esplanade de l’Europe où les représentants des associations européennes du département (Allemagne, Chypre, Croatie, Espagne, Grande Bretagne, Italie, Pologne, Portugal, République Tchèque et Slovaquie) ont prononcé leur message dans la langue du pays et traduit ensuite en français. Propos de dirigeants, d’homme de lettres, ode à l’unité européenne tant prônée par les dirigeants politiques mais malmenée, fragilisée comme le soulignait Philippe Mercier : « L’Europe est celle qui protège, qui engage sur la prospérité, l’amitié dans ce partage des valeurs comme la démocratie, la solidarité, le respect des droits de l’Homme. Nous devons être attentifs et affirmer cette identité parce que l’institution Europe est fragile et contestée. L’UE doit évoluer et s’adapter, elle doit changer son mode de fonctionnement, harmoniser les règles de fiscalité, coordonner la règle du bénéfice de la majorité qualifiée. Cette charte symbolise pour le président du Mouvement européen du Cher, Philippe Bensac : « Notre désir permanent et ardent de reconnaissance de ces valeurs européennes, de notre identité européenne dans la diversité ». Fête populaire dans le respect et la diversité des cultures, c’est l’expression de cette union, solidement ancrée sur ce parvis. Les présents faisaient partie assurément de ces 45% de Français pour le maintien dans l’UE contre 31% qui souhaitent sa sortie. La sortie des Britanniques et leur Brexit ne semble pas avoir eu de persuasion pour les Français qui se disent ; selon le même sondage, 45 % de déçus du résultat contre 33% qui en sont satisfaits. Le prix Nobel de la paix accordé à l’UE (2012), en a surpris plus d’un tant les dernières années ont fragilisé l’institution. Et l’égalité sociale, la protection des peuples comme le prônent ceux qui n’ont jamais contribué à faire en sorte que cette égalité sociale soit un ciment ? La paix passe aussi par ce chemin.
J.F.
Sondage TNS Sofres One Point
pour Le Figaro RTL et LCI