Il y a quelques jours nous avons rencontré Michel Veneau, le maire de Cosne, élu de terrain avant tout, il nous a parlé de sa ville et de ses projets. Une cité nivernaise qui n’en est pas moins un peu berrichonne; Cosne-Cours-sur-Loire est un bourg-centre qui jouit d’une grande attractivité auprès des berrichons du Pays-Fort et du Sancerrois.
Le Petit Berrichon : Vous dirigez la municipalité de Cosne depuis plus d’un an maintenant, votre premier ressenti ?
Michel Veneau : La fonction élective n’était pas une nouveauté pour moi car j’ai été adjoint aux sport pendant 19 ans avant d’être élu maire. Néanmoins, je dirai que le métier de maire, car on peut parler de métier à mon sens, est très prenant. Nous sommes sollicités de toutes parts et c’est normal. Nous devons montrer l’exemple et être présent sur le terrain, c’est ce que je m’attache à faire.
L.P.B. : Selon vous, quels sont les atouts de la ville de Cosne ?
M.V. : Cosne attire une large population, bien au delà des frontières de la commune. La zone de chalandise du centre ville et des deux zones commerciales est de plus de 60 000 personnes. Il y a beaucoup d’habitants du Cher mais aussi de Gien et de Clamecy qui viennent faire leur course à Cosne. Chaque jour 7 500 à 8 000 véhicules circulent sur l’avenue du 85 qui traverse la ville et dessert notamment les zones commerciales. La ville est aussi attractive d’un point de vue culturel et associatif. Elle est riche d’un réseau de plus de 150 associations, un salon du livre et un festival du film sont notamment organisés tous les ans et rencontrent un vif succès auprès de la population. Nous avons aussi un cinéma dont la facade Art Déco des années 1930 est classée et qui présente toutes les sorties parisiennes dans ses deux salles. Beaucoup de Berrichons travaillent aussi à Cosne, le nombre de passages quotidiens sur le pont en atteste. En moyenne nous recensons 8200 passages de véhicules (dans les deux sens) par jour sur le pont de Loire.
L.P.B. : Comment essayez-vous de renforcer les liens avec les autres territoires ?
M.V. : Nous sommes cinq communautés de communes à nous rencontrer régulièrement : la communauté de communes de Sancerre, celle de Leré, de Pouilly, de Donzy et de Cosne. Nous faisons le point sur ce qui va nous rassembler dans le futur. Nous anticipons les regroupements qui vont nécessairement arriver.
L.P.B. : Quels projets avez-vous mis en oeuvre depuis votre élection ?
M.V. : Notre plus grande difficulté est aujourd’hui de réussir à trouver un équilibre entre l’offre de services et les coûts. Nous avons malgré tout réussi à baisser les impôts locaux. Dans cet objectif de diminution des coûts nous avons coupé l’éclairage de nuit et nous travaillons sur les bâtiments. Nous allons par exemple regrouper tous les services techniques sur un seul site afin de faire des économies de temps et d’énergie. Nous avons aussi comme projet de développer le centre ville.
L.P.B : Vous pouvez nous en dire plus ?
M.V. : Nous avons déjà fait un grand état des lieux du centre ville afin de recenser tous les bâtiments. Nous avons pour cela interrogé tous les propriétaires afin de déterminer la part de logements et commerces inoccupés. C’était la première étape indispensable pour avoir une vision réelle du centre ville. Nous travaillons aujourd’hui avec la C.C.I. pour faire bénéficier les commerçants des aides mises en place. Nous allons notamment établir une fiche unique recensant toutes les aides que les commerçant peuvent obtenir. Au niveau de l’habitat aussi, nous voulons relancer les choses. Le patrimoine est en danger, il faut des maisons à vendre ou à louer en centre ville car il y a une réelle demande.
photo : Michel Veneau, le maire et son adjoint Michel Mézy, adjoint au maire à la culture, la communication, la vie associative, la politique de la ville.