Le Syndicat Intercommunal de la Vallée de l’Yèvre (SIVY) à constitué une enquête importante sur l’étude et la réalisation d’interventions visant à atteindre les objectifs européens de bon état écologique des cours d’eau. Le territoire étudié regroupe les cours d’eau du bassin versant de l’Yèvre et naturellement sont concernés les marais de Bourges. France Camuzat président de l’AMB (Association des Maraîchers de Bourges) apportait les remarques de son association sur cette étude.
Dossier très technique qui mérite certainement que l’on revienne sur certains points car vouloir tout traiter couvrirait la moitié du journal… Il rappelait l’historique des différents travaux effectués et à venir afin de rendre les marais, qu’ils soient du haut ou en bas dans un état aquatique digne de ce nom. Travaux dont le financement (Contrat territorial) sera assuré par l’agence de l’eau Loire Bretagne, Région Centre Val de Loire et Conseil départemental. Le SIVY expliquait qu’aucune demande de financement aux riverains n’est prévue dans les actions de ce programme.
C’est par Déclaration D’Intérêt Général (DIG) qu’une collectivité peut intervenir financièrement et techniquement et ainsi, accéder au domaine privé ce qui est bien évidemment le cas des marais de Bourges. France Camuzat, tout en remarquant la richesse et la foule de renseignements émanant de cette enquête faisait néanmoins remarquer que rien n’a été révélé sur les derniers kilomètres du Langis là où en particulier se concentre une pollution due au déversement des eaux pluviales.
Rien n’est prévu dans cette DIG sur ces pollutions urbaines. Les besoins sont grands et les moyens alloués semblent être limités. France Camuzat se plaignait de certains oublis comme la protection de la faune et la flore dans les marais. Les besoins sont listés et il semblerait que cette DIG ait ses limites d’où une lettre à la mairie pour cadrer les moyens devant être mis en œuvre. Certes, il y a eu des actions mais l’entretien des vallées de l’Yèvre et du Langis, des curages en amont et en aval des marais, sont des demandes toujours prioritaires des maraîchers.
La gestion des niveaux est un problème soulevé et les gros travaux envisagés seront suivis de près par l’association qui regarde avec une minutieuse attention la mise en place du SAGE (schéma d’aménagement et de gestion de l’eau)). Monsieur Jolivet (SIVY) apportait des éléments contradictoires sur « certaines choses erronées…) et revenait sur la véritable définition d’une pollution. Il signifiait aux membres de l’association que son étude « prenait en compte leurs remarques mais qu’elle n’était pas exclusivement consacrée aux Marais de Bourges… »,rappelant que le domaine d’intervention du SIVY est de l’ordre de 930 km2 soient 630 km de linéaires permanents ou intermittents, répartis en 60 rivières et ruisseaux non domaniaux.
C’est un programme d’action sur 5 ans qui vient d’être mis en place afin d’augmenter les capacités auto épuratives des cours d’eau. Ce sont des interventions par exemple du remodelage et de la plantation de berges, la mise en place d’abreuvoirs etc. pour un montant de 4,3 ML d’euros.
J.F