Le multi-tâche vierzonnais, Gilles Magréau, sort un nouveau livre qui compile quarante ans d’écriture tout azimut entre pièce de théâtre, chansons, étude technique et spectacle.
En novembre 2014, sous sa plume sortait « CHARLY, n°7099 ». Un an plus tard, à un mois près, c’était le tour de « Comme un soldat de l’an II ». En 2017, voyait le jour un « Abécédaire d’un parcours artistique » qui racontait une vie artistique bien remplie, une belle cadence qui ne sera pas interrompue cette année puisque l’ancien directeur du théâtre régional Mac-Nab, à Vierzon, Gilles Magreau, vient de sortir un nouveau livre où il regroupe une série de textes, écrits entre 1972 et 2012.
« Ils sont, à mes yeux, importants à divers titres et ils ont ponctué tout mon parcours professionnel d’acteur, de chef de troupe, de directeur de théâtre, et de programmateur artistique. » explique celui qui a tout d’abord reçu une formation d’acteur auprès de Guy Suares et Katharina Rem à la « Comédie de la Loire à la fin des années 60 avant d’être l’un des fondateurs du théâtre du Pratos, puis du festival « Dehors-Dedans ». Il a par ailleurs collaboré au Centre régional de la chanson, puis au Printemps de Bourges. Nommé chevalier des Arts et lettres et décoré par Jérôme Savary, Gilles Magreau assure que son nouvel opus pour éclectique qu’il soit est constitué de vrais morceaux choisis. « On y trouvera donc des pièces de théâtre, en prose et en vers, des paroles de chansons, un concept de salle de spectacles, des chroniques littéraires ou dramatiques, ainsi que le récit du compagnonnage entre Léo Ferré et Alain Meilland, mon ami, mon frère en art majeur », celui par qui le bonheur de la direction de théâtre est arrivé.
C’est effectivement tout ce parcours artistique autour des mots, du verbe, et des gens qui se révèle au fil de ce « Recueil de mes Bonnes Feuilles » où l’on découvre une première pièce de théâtre tous publics « Le grand Thames » avant de partir dans la chanson réaliste, de décliner le concept technique du STRAD (Site Technique Régional pour l’Art et sa Diffusion) conçu pour devenir une salle à vocation multiple où l’on peut tout autant diffuser, être en résidence pour créer et expliquer, encore de conclure par « Léo de Hurlevent » conçu et imaginé pour la création d’un récital-hommage.
Quarante ans d’écriture s’épanouissent au creux de plus de 430 pages concoctées par ce touche à tout insatiable, un an tout juste après son livre qui déclinait les quarante ans de rencontre de celui qui aura été tour à tour auteur, comédien, directeur, écrivain, metteur en scène, programmateur, et quasi-architecte.
Francis Smith