Drame social à La Châtre
L’installation de l’usine Baxter au début des années quatre-vingt avait fait la fierté des Castrais. Une usine verte de production de matériel médical, c’était l’assurance d’emplois qualifiés sans un secteur où la demande ne se tarit jamais. Trente ans plus tard Fenwall, repreneur de l’entreprise en 2012 décide de fermer l’activité principale : la production de poches de sang au nom de la rentabilité. 338 postes supprimés d’un trait de plume sur un total de 460 salariés. Un séisme pour les salariés, mais également pour les élus de l’Indre qui se sont immédiatement mobilisés, tout comme le préfet pour signifier au géant allemand que sa décision était inadmissible et qu’ils attendaient donc de nouvelles propositions. Les salariés de l’entreprise sont allés, en tenue de travail le samedi 17 octobre, à la rencontre de Sylvia Pinel . La ministre de la ruralité et de l’équilibre des territoires participait à l’assemblée générale de l’association des maires ruraux qui se tenait à Nohant soit à dix kilomètres de leur usine menacée. Samedi dernier 7.000 personnes se sont rassemblées dans les rues de La Châtre pour dire non à ce saccage sociale. La lutte continue.
Les dix ans du Festival de la Voix
Le fetival aura lieu les 15,16 et 17 mai 2015 et fêtera cette année ses dix ans. Le choeur national d’hommes d’Estonnie, sollicité partout à travers le monde en sera l’invité d’honneur. Il assurera l’ouverture à Equinoxe et le baisser le rideau à Notre-Dame. Cette année le festival ne change pas de format, mais à partir de 2016 le Cepravoi, l’un des trois piliers de la manifestation, ne pourra apporter son appui technique qu’une année sur deux. L’assemblée générale de l’association s’est donc interrogée sur l’éventualité d’une programmation bisannuelle. A priori cette option n’a pas été retenue et l’on se dirige plutôt sur deux types d’éditions : une normale avec le Cepravoi et l’autre allégée de ses stages lorsque cet organisme n’interviendra pas.
La maison du souvenir des anciens de la Martinerie
Au moment où les catholiques intégristes ont installé leur lycée professionnel dans un tiers des bâtiments de la zone Nord, que les Chinois vont réaménager le cour d’honneur pour y créer une un centre d’enseignement sino-français, il était urgent de conserver une petite place, dans la zone de vie de l’ancienne Martinerie. Une pour ceux qui y ont passé une partie de leur vie professionnelle, qu’ils soient militaires ou civils. C’est chose faite depuis le 17 octobre. Sous un soleil éclatant, les anciens militaires ont hissé les couleurs sur un mât d’une dizaine de mètres, premier investissement de l’amicale des anciens, fiché dans cinq mètres cubes de béton. La cérémonie suivait la signature du bail consenti par la communauté d’agglomération de Châteauroux (CAC). Un bail emphytéotique d’une durée de 50 ans permettra à l’association de procéder à l’aménagement de l’ancien bâtiment du maître bottier en lieu de mémoire qui rappellera que La Martinerie, créée par l’armée de l’air française en 1920, occupée par les Allemands doit son essor aux formidables travaux d’aménagement des Américains à partir de 1951 pour en faire une base aérienne de l’OTAN. Elle devint centre de formation de l’armée française en 1968. Le 517 régiment du train a été le dernier occupant des lieux de 1998 à 2012. En signant le bail emphytéotique aux côtés de Gil Avérous, président de la CAC, le colonel Berenguier, président des «Amis du centre de la mémoire militaire à Châteauroux et dans l’Indre» mettait un terme à une dizaine de mois de démarches administratives, mais le plus dur reste à faire.
Deux femmes entreprenantes
Christine Vallin, PDG de Pier Augé et Présidente de la Commission Initiative Indre pour l’Entreprenariat Féminin a dévoilé les noms des deux lauréates 2014. Il s’agit d’Elisabeth Cosnard qui a ouvert «A la table de Babeth» à La Châtre et d’Alexandra Jeanne qui a repris un bar tabac à Buzançais. Pour la première il s’agit d’une reconvesion à la fois géographique et professionnelle puisqu’elle travaillait dans le secteur bancaire en région parisienne et a passé un C.A.P. de cuisine pour faire de sa passion son nouveau métier. « Je me suis installée dans un vieux bâtiment qui avait abrité une crêperie et qu’il a fallu réaménager. La caution d’Initiative Indre m’a ouvert les portes de la banque. Je fais ce que j’aime faire, cuisine entièrement avec des produits frais. Le démarrage est satisfaisant, actuellement je paye mieux mon employée que moi, mais dès l’an prochain j’envisage de me dégager un salaire.»
Pour Alexandra Jeanne tenir un bar n’est pas une nouveauté mais elle n’avait jamais été sa propre patronne. « Par ailleurs je ne connaissais pas la partie tabac. J’essaie aussi d’adapter mon offre de service aux jeunes en proposant une formule snack. «
Toutes deux ont reçu un chèque de mille euros, en plus du diplôme. Vingt cinq femmes entreprenantes ont participé à cette édition 2014.
P.B.