Grande soirée blues pour les guitaristes
C’était le concert le plus attendu du festival de guitare d’Issoudun, et les amateurs de jazz et de blues n’ont pas été déçus. Marc Longchamp tout d’abord et sa technique hors pair ont ravi les guitaristes qui s’étaient précipités dans l’auditorium du Centre Albert-Camus, quelques standards du jazz mais aussi des compositions de Marc que ses admirateurs ont emporté sur CD après le concert. Par la suite, Fred Chapellier a fait vibrer la salle par la grâce de sa guitare et de la présence du spectaculaire Pascal « Bako » Mikaelian à l’harmonica et évidemment Dale Blade, le chanteur américain à la voix superbe et au sourire permanent qui met en quelques gestes la salle en mouvement. Un supplice de rester assis face à un tel orchestre. Mais le reste du festival a également été une belle réussite, appréciait Gérard Sadois, chef d’orchestre du festival au terme de cette dernière soirée. » Voir le public écouter trois heures de guitare classique le premier nous démontrait qu’à Issoudun, on a un public de passionnés. »
Victoire Piteau cherche l’or en Inde
A dix-huit ans, la championne de France de moins de 57 kg s’apprête à vivre une sacrée aventure en Inde. Victoire Piteau va y disputer les championnats du monde juniors, sa dernière compétition avant de rejoindre les rangs des seniors où il lui faudra prendre un peu patience avant de devenir la numéro 1 de sa catégorie. Autant dire que la Saint-Mauroise part gonflée à bloc « J’y vais pour gagner la médaille d’or » annonce-t-elle. Ses chances sont réelles, analyse son entraineur de père « Victoire a été l’adversaire la plus coriace de la championne d’Europe en juillet à Sofia. Or cette dernière a changé de catégorie. Tout dépendra du tirage au sort dans un tournoi où l’on retrouvera sans doute trente-deux filles. Il faudra gagner cinq combats pour devenir championne du monde. Le physique est la qualité principale de Victoire. Ses coups font mal, elle devra dépenser le moins d’énergie possible pour gagner ses combats. » Et Victoire, que pense-t-elle de cette excursion au pied de l’Himalaya ? « Je n’y vais pas pour faire du tourisme mais pour porter le maillot de l’équipe de France en compétition. »
Le dernier marché de Jeannette
Il n’y a plus de maraîcher castelroussin au marché de Châteauroux. Jeannette a débarrassé son étal samedi dernier pour y installer du pétillant et des feuilletés aux pommes de terre. Les amis clients étaient nombreux pour fêter, sous la pluie, la nouvelle retraitée. « Retraite pluvieuse, retraite heureuse, » tentaient les plus optimistes en adaptant très librement la formule tout aussi contestable accolée aux mariages. Pour combattre l’émotion sans doute, car Jeannette n’était pas là seulement le samedi. Cinq jours par semaine, son étal de légumes donnait à la place Monestier un petit air de village. Cela faisait plus d’un siècle que ses grands-parents avaient commencé à cultiver sur deux hectares dans le quartier de l’hippodrome. « Mes parents ont pris la suite en 1956 et moi, je leur ai succédé en 1993 après avoir été leur salariée. » Depuis le rythme était immuable, le matin marché, l’après-midi jardin. Maraîchère dans l’âme, mais titulaire d’un bac science éco, Jeannette ne cultivait pas en se fiant à la lune mais « quand la terre était bonne à travailler ».
L’Ekiden de tous les records
Dixième édition et dixième fête de la course à pied, de la bonne humeur et du bien vivre ensemble. L’Ekiden de Châteauroux avait retrouvé la pluie pour son neuvième anniversaire, mais cela n’avait pas empêché les bénévoles de partir avec le sourire prendre leur poste de signaleurs. L’Ekiden, c’est l’endroit où l’on se retrouve entre amis, copains de travail, camarades de club, ou tout simplement en famille. Cette année, ils étaient 400 à avoir trouvé cinq partenaires pour parcourir, en relais, la distance du marathon sur un circuit de cinq kilomètres, encore une fois remanié en raison de travaux. Mais le passage en bordure des lavoirs a séduit les coureurs. Des étudiants sont venus d’Orléans pour remporter l’épreuve. Les filles de Joué-les-Tours ont tenu la dragée haute à l’équipe de la Berrichonne, les Polonais d’Olsztyn ont présenté la meilleure équipe mixte. Mais le suspense de la tête de course était quasiment anecdotique pour les coureurs du dimanche qui donnaient le meilleur d’eux-mêmes dans leur seule course de l’année. Une course longuement préparée à coup de séances hebdomadaires d’entrainement qui ont donné à beaucoup, des féminines en particulier, l’envie de se remettre au footing.
Pierre Belsoeur