Blois : Une résidence de tourisme va pousser près de la Loire
Le chantier d’une future résidence de 99 suites touristiques et 99 places de parking au bas de l’avenue Daniel-Dupuis va débuter en avril prochain. Un terrain vague qui ne va plus le rester longtemps. Des tilleuls qui vont sûrement disparaître. Des platanes bordant l’avenue peut-être aussi. Mais, « c’est promis », pas les deux grands et beaux cèdres qui bordent le quai du Foix près du carrefour au bout du Pont Mitterrand. Le permis de construire a été déposé fin septembre 2017. Seuls les Blésois les plus observateurs auront pu observer qu’il se trame quelque chose en lieu et place de ce que les plus anciens nomment encore « les anciens abattoirs ». Le terrain a été dépollué, les diagnostics archéologiques effectués, et tous les types de recours ont été purgés. Propriétaire du terrain, la SEM 3 Vals aménagement a vendu à Cap West, promoteur immobilier qui construit des résidences touristiques dont le concept est désormais connu : des chambres d’hôtel équipées de kitchenettes, permettant aux locataires d’y séjourner plusieurs jours en autonomie. Déplacements professionnels, séjours touristiques de plusieurs jours, clients désireux de se faire leur propre cuisine, familles qui se séparent, etc. « Cap West est présent dans tout le grand ouest, de Nantes à Paris », précise le directeur de la SEM 3 Vals aménagement Frédéric Peslier. « Le concept se rapproche en quelque sorte de la pension de famille, une alternative à l’hôtellerie, pour ceux qui souhaitent une autonomie pour les repas. C’est tout public et c’est très large, plus économique que l’hôtel, et les cautions sont réduites. » Côté paysage, « certains arbres vont disparaître, mais les cèdres non car ils sont inscrits dans le PLU et c’est une prescription du permis de construire.» Heureusement car on sait le Blésois sensible sur le sujet de la disparition des arbres dans divers lieux de la ville ces dernières années…
Sologne : #Touchepasàmazonedef
Le combat continue, nous vous en avions parlé dans notre précédente édition: les zones défavorisées sont en cours de reclassement, avec une échéance donnée par le Président de la République au 15 février prochain. La FDSEA et JA 41 se battent depuis plusieurs mois pour que les 61 communes initialement classées depuis 1976 en Sologne, en Loir-et-Cher le restent. Dans les scénarii proposés par le Ministère de l’Agriculture en décembre dernier, 35 de ces communes sortaient du classement… Les agriculteurs de Loir-et-Cher attendent toujours une réponse politique forte pour permettre au territoire, qu’ils estiment « fragile », qu’est la Sologne de garder son identité, sa vie économique reposant sur l’équilibre entre agriculture, forêt, chasse et tourisme. Les membres du Conseil de l’Agriculture départemental se sont engagés ensemble dans une déclaration pour demander le classement en zone défavorisée simple de la Sologne dans son intégralité. Sous la neige, les agriculteurs sont mobilisés depuis mardi 6 février, 17 heures, devant la sous-préfecture de Romorantin-Lanthenay. Plusieurs maires ont rejoint la mobilisation, car l’enjeu n’est pas qu’agricole, il s’agît de sauver l’identité d’un territoire. Prêts à aller jusqu’au bout, les paysans ont d’ores et déjà annoncés qu’ils ne lèveront pas le siège de la sous-préfecture tant qu’ils n’auront pas obtenu de réponse satisfaisante…
Région : Léonard de Vinci, figure centrale des 500 ans de la Renaissance
Il a beau être mort quelques mois avant la pose de la première pierre du château de Chambord – dont il avait imaginé une partie des plans – Léonard de Vinci n’en demeure pas moins le personnage incontournable de l’arrivée du style Renaissance dans la région. C’est cette figure historique qui sera au cœur des célébrations l’année prochaine, pour le cinquième centenaire. Et les préparatifs vont bon train. Dans le comité de pilotage on retrouve en plus de la Région Centre-val de Loire (avec le Comité régional du tourisme), le Domaine national de Chambord, le château d’Amboise, le Clos-Lucé, la CCI régionale, la DRAC… Toute l’année 2018 sera consacrée à la mise en place de ces célébrations, avec en octobre prochain la présentation officielle du programme à Florence, puis en France un mois plus tard, probablement dans un lieu très symbolique de la Renaissance. Le point d’orgue se déroulera en 2019 au château de Chambord, où Emmanuel Macron devrait y organiser le sommet franco-italien. Deux millions d’euros sont inscrits au budget pour la préparation des évènements, auxquels s’ajouteront les budgets des autres partenaires et collectivités, notamment les Départements. Les entreprises vont aussi être mises à contribution, sous la forme de partenariats ou de mécénat. En dehors des feux de la rampe et d’une notoriété très recherchés, les retombées touristiques sont aussi attendues, la « stratégie » en la matière doit être élaborée dans le courant du mois de février. Le programme sera lui élaboré dans le courant de l’été jusqu’en septembre.
E. Rencien et F. Sabourin