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Quel avenir pour l’équitation ?

 

Le 17 décembre, le Comité Régional d’Équitation Centre-Val de Loire a organisé autour de son assemblée générale au parc équestre fédéral les Assises du développement.

L’objectif de ce rendez-vous dédié aux responsables « enseignants de centres équestres est de trouver des solutions face à la baisse de licenciés dans les clubs de la région et de produire des actions concrètes afin de conquérir de nouveaux cavaliers. En effet, le nombre de cavaliers licenciés baisse en Centre-Val de Loire depuis 2017, particulièrement chez les moins de dix-huit ans alors que paradoxalement le nombre de clubs augmente dans la région.

« Nous sommes dans une baisse, ce qui est historiquement inhabituel, reconnaît Pascal Deboudt, président du CRE Centre Val-de-Loire, d’où l’intérêt de réfléchir sur les possibilités de développement qui s’offrent à nous. L’équitation a encore des pistes de développements qui s’ouvrent devant elles si nous savons nous poser les bonnes questions. Aujourd’hui, la problématique n’est pas de fidéliser les cavaliers, ce que nous savons faire mais d’en recruter de nouveaux. »

La journée a commencé par une séance plénière où André Galy, professeur à l’UFR STAPS de Montpellier dans les domaines du management de projet, du marketing du tourisme et des loisirs de nature a apporté son analyse sur la problématique L’Equitation, un loisir sportif comme les autres ? « Nous sommes passés au stade du 3.0 avec le smartphone. Les attentes des pratiquants ont changé, étant tournées vers davantage d’émotions et d’expériences et moins de technique et d’efforts. L’équitation doit aussi faire face à de nouvelles activités de pleine nature comme l’accrobranche et la marche nordique et l’e-sport qui connaît un succès croissant surtout chez les seize-vingt-quatre ans. La pratique occasionnelle qui est de plus en plus souhaitée risque d’augmenter le coût de l’activité car il faut tenir compte de la réalité économique de l’équitation qui se pratique avec un animal qui nécessite des soins quotidiens toute l’année.

Mathias Hebert conseiller technique sportif de la Fédération Française d’Equitation a ensuite démontré que la marque Poney-Club était un véritable atout de développement pour les structures équestres « Les premiers poneys clubs créés dans les années soixante dix ont donné à l’équitation une dimension pédagogique en mettant l’enfant au coeur de l’apprentissage, explique-t-il. Mais depuis une dizaine d’années, le nombre de cavaliers de moins de dix ans a baissé bien que les établissements ayant le mot poney dans leur nom ont un taux de fidélité de leurs cavaliers supérieure à cinq pour cent à la moyenne. La marque poney club permet de représenter une activité accessible et familiale avec un projet pédagogique adapté aux enfants, ce qui est un gage de confiance pour le choix d’une activité sportive par les parents pour leurs enfants. »

L’après-midi a été consacré à des tables rondes où les enseignants et dirigeants de centres équestres ont pu échanger sur les services liés à la licence pour les cavaliers et les clubs / la formation initiale et continue / Quels nouveaux produits pour recruter de nouveaux cavaliers ? / Quelle communication pour promouvoir les produits ? Il est ressorti des débats que le plan fédéral de formation des cavaliers était bien apprécié par les clubs qui reconnaissent avoir des difficultés à recruter de bons enseignements pluridisciplinaires. Chaque établissement doit aussi s’emparer de son propre environnement pour proposer de nouvelles idées d’animations tout en retenant que les réseaux sociaux sont aujourd’hui le moyen de communication le plus efficace.

La journée s’est terminée par la remise des plaques « Plan Régional Qualité » marquant le soutien de la région Centre-Val de Loire aux centres équestres dans leurs efforts d’investissements dans le cadre du plan de développement régional et la mise à l’honneur des lauréats équipes et individuels du Grand Régional Centre 2018 en saut d’obstacles, endurance et concours complet d’équitation.

 

F.M.

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