Bernard Laporte réélu à la présidence de la Fédération Française de rugby. Donald Trump chope le virus et est envoyé à l’hosto. Le mur du son fait l’ouverture des journaux télévisés. Manu Macron se prend pour le président du Liban. Poutine demande le cessez-le-feu au Haut-Karabagh. Décidément ce foutu virus Covid met un sacré brin dans les affaires du monde et dans les têtes de ceux qui le dirigent, de ceux qui y vivent aussi. Manquerait plus qu’un vendeur de fleurs pakistanais se trompe de cible en attaquant les locaux déménagés de Charlie Hebdo et ce serait le pompon. On me dit dans l’oreillette que c’est aussi arrivé et que le mec était si nullissime qu’il a fait un repérage pour être certain d’être au bon endroit…
Ce monde est devenu tellement taré que l’on distribue fictivement des milliards d’€uros pour masquer l’incurie d’un système économique en état de mort cérébrale. Comment appeler autrement une logique de marché où l’emprunt est remboursé à un taux négatif ? Preuve s’il en était besoin que la valeur ajoutée de la manipulation de l’argent est égale à zéro et n’est que bulle naviguant au gré des sautes d’humeurs de puissants ou prétendus tels. Tout un chacun applaudit ce sauvetage qui ne sera finalement que poudre aux yeux et ruissellement pour l’emploi tout autant fictif. Au final, la dette, fictive elle aussi, cautionnera la prochaine casse obligatoire des services publics. Le même argent créateur d’infirmiers-ères permettrait portant de sortir les hôpitaux de la logique d’une médecine marchandisée. Comme la foule, pas le peuple, s’est spécialisée toute autant dans les sciences éco que dans la politique ou la philo, comme c’est le foutoir dans les crânes, comme chacun sait mieux que son voisin, nous ne sommes pas près de sortir de la zone de dépression. Comme le dirait un président de Conseil départemental, et même si on ne part pas du principe que la terre est plate, on peut valider que les gens sons cons, enfin , ceusses qui votent. Dès lors, on se retrouve dans la même situation qu’un Indiana Jones américain spécialiste de la période médiévale aux États-Unis. Il n’est pas certain que malgré les avancées de la science et des recherches approfondies sur le territoire du Minnesota, ils retrouvent la moindre trace de fondation d’une motte féodale…
Ce monde est devenu tellement taré que sous prétexte de ne pas porter atteinte à la liberté des autres, on empiète sur celle des uns. Quand Riss, rescapé de Charlie, écrit que « quand on ne pratique pas une religion on n ‘est pas tenu par ses interdits » ne fait rien d’autre que d’assener une vérité. C’est celle de la loi. C’est celle qui sépare l’Église et l’État. C’est celle qui dicte les consciences mais pas les âmes. C’est celle du droit au blasphème pour ceux qui ne « Croivent » pas. Les autres n’en ont que faire d’être voués aux feux de Satan puisque pour ceux-là l’enfer n’existe pas ! Si publier un dessin est une provocation, comment qualifier l’assassinat de qui que ce soit. Pas une religion pour racheter l’autre … L’appel du Muezzin pendant l’écoute de « Hells bells » me dérange et je n’ai tué personne. Je ne sors pas une Kalashnikov quand un Avé Maria perturbe mon « Starway to heaven ».
Et quand Manu fustige l’Islam et ses travers, il oublie les fumeux adhérents de Civitas. Il oblitère l’ensemble des religions païennes toutes sectaires. La laïcité ne se résume pas au port ou non d’une écharpe tricolore, ou à un port de tête altier !
Au risque de se répéter… Les barbus et le Jihad, les intégristes calottés et la terre promise, les togés et les mantras, les sectes de tous poils, les Illuminatis, les églises, les temples, les mosquées, les maisons bleues adossées à la colline où l’on y vient à pied, et les petits hommes verts qui viennent la nuit dans leurs soucoupes volantes si vous pouviez nous lâcher le moignon, ça nous ferait une belle jambe… Que les croyants laissent aller les mécréants dans les entrailles du monde d’en bas. Que Gilgamesh les accueille mais, avant, ici-bas, foutez moi la paix … Déjà qu’on a la Covid-19 !
Fabrice Simoes