La commune a répondu à un appel à projet émanant de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) en proposant la restauration d’une lande sèche située à l’Espace Naturel Sensible (ENS) du Chêne, à la sortie de la commune, direction Billy, près de l’étang municipal.
Le Département a apporté sa contribution technique pour une première tranche de travaux réalisée le 5 janvier 2022. Le financement est supporté à 85% par l’OFB et à 15% par la commune. Le coût total s’élève à 36 671€. Cette première tranche de travaux a consisté à abattre l’ensemble de pins de moins de 30 ans sur une superficie de 1.5 ha pour assurer aux bruyères une mise en lumière propice au développement de la faune associée : criquets, papillons, reptiles… Des études scientifiques seront menées par le Département et l’association Sologne Nature Environnement (SNE). Parmi ces études sera évaluée la différence de résultat entre les abattages mécaniques et les abattages manuels associés avec un débardage à cheval. SNE, basée au Château de Beauvais à Romorantin-Lanthenay, va concevoir un programme d’animations à destination des élèves de l’école primaire de Pruniers et une série de sorties grand public pour expliquer les travaux et leur intérêt. C’est SNE qui suit l’évolution de la faune et de la flore sur le site depuis 1999. SNE a réalisé des diagnostics écologiques et préconisé la réouverture des landes que le Conseil départemental et la commune accompagnent et permettent aujourd’hui. L’association a valorisé les mares intra-forestières de cet ENS (Espace naturel sensible) en mettant par exemple en place, dès 2014, un sentier pédagogique accessible aux personnes en situation de handicap moteur et visuel. Proposé par SNE en tant que ENS au Conseil départemental, le site peut bénéficier de financements pour sa gestion depuis 2008. SNE espère que cette opération exemplaire de restauration des landes sera reproduite sur d’autres sites en Sologne, ceci pour contribuer à maintenir la mosaïque d’habitats naturels qui en fait la richesse. Ces milieux caractéristiques de l’identité paysagère et culturelle de la Sologne et les espèces qui y vivent régressent en raison des plantations de résineux et de la dynamique naturelle de boisement, liée notamment à la déprise agricole.
Fabien Tellier
