En fin de semaine, la mécanique céleste se montrera généreuse. D’abord, ce sera l’équinoxe de printemps. Les oies et les bourgeons l’ont déjà annoncée, on ne se plaindra pas de son arrivée. Pendant que « La marée du siècle » chahutera les côtes, un phénomène naturel régulier, mais rare, se produira : une éclipse totale du Soleil. La dernière, observable en France, eut lieu en 1999, la prochaine est annoncée pour le 3 septembre 2081. Vendredi 20, entre 9 h 20 et 11 h 35 (le maximum étant attendu à 10 h 26), le Soleil, la Lune et la Terre seront donc parfaitement alignés sur un même plan. Lois de l’optique aidant, le Soleil paraîtra masqué par la Lune et l’ombre de celle-ci sera projetée sur la Terre – animation sur : fr.wikipedia.org/wiki/Éclipse_solaire_du_20_mars_2015. Pour contempler l’éclipse en totalité, il faudra se trouver entre l’Islande et le Royaume-Uni. En Métropole, l’événement ne sera que partiellement visible, mais suffisant pour s’émerveiller. De la région Centre, on pourra contempler un Soleil caché à 75 % environ. Prudence, vous ne devez À AUCUN MOMENT regarder directement le Soleil, ne fût-ce qu’une fraction de seconde, ni à l’œil nu ni, a fortiori, avec des jumelles. Il y a un risque de brûlure définitive de la rétine. Oubliez : lunettes de plage ou de ski, masque de soudure, verre teinté au noir de fumée, radiographie du genou, diapositive noire, extrémité d’une pellicule argentique et autres dispositifs bricolés. Seules des lunettes adaptées (ou des filtres solaires spécialement conçus pour ne laisser passer qu’un cent-millième de lumière) vous protégeront. Pour cela, demandez à votre opticien, peut-être en aura-t-il prévues. Mieux vaut se rendre dans un site d’observation où vous profiterez d’explications et de matériels d’observation. Dans le 41 : Souvigny en Sologne, parking de la salle Eugène Labiche avec l’association Souvigny Astro. Dans le 18 : Technopôle Lahitolle, boulevard Lahitolle avec l’Insa Centre Val de Loire de Bourges et l’association SAPC. Stade Yves du Manoir avec la Fac et l’IUT de Bourges.
Philippe Claire