Premières portes ouvertes pour Cassier à Clémont


À la sortie du village Clémont,niché au cœur de la Sologne au carrefour des départements du Cher, du Loir-et-Cher et du Loiret, se trouve la carrière Barronnière de l’entreprise Cassier. Au milieu du mois dernier, elle a ouvert le site au public. Cette ouverture était une première pour l’entreprise historiquement familiale, devenue filiale de la « Ligérienne Granulats ».
« Nous voulions montrer aux professionnels, fournisseurs et autres, mais surtout au grand public, notre manière de travailler. Mais aussi les diverses transformations de ce nous draguons, nos ambitions et surtout, le respect de l’environnement tout comme de la bio-diversité. Nous devons par ailleurs rendre, à la fin de la concession, le site propre et exploitable. » Dès les premières heures de l’ouverture, un samedi de la mi-septembre, près de 150 personnes étaient venues sur le site. Au cours de ce week-end, ce sont plus de 300 personnes qui ont foulé le sol de l’entreprise. Tout était réuni pour séduire les visiteurs de l’accueil aux informations par panneaux explicatifs, en passant par une calèche pour faire le tour du site, ainsi que des jeux éducatifs. Une invitation avait été lancée pour les élèves de l’école primaire Brinon/Clémont. « Notre souhait était pédagogique et destiné aux jeunes générations afin de leur expliquer de visu, le sens de notre métier. Au-delà des chiffres de production, de transformation, nous voulions nous entretenir avec ces jeunes, leur montrer et toucher ces matériaux extraits du plan d’eau par la « Dragline ». Sur place chacun a pu suivre le parcours de triage, le lavage pour obtenir diverses tailles graviers et sables. Autant de matériaux utilisés par les entreprises du département pour l’entretien des routes, la construction d’ habitations, la fabrication de parpaing, de verre, ainsi que pour l’industrie chimique.
L’extraction se fait sous autorisation préfectorale pour une concession qui court jusqu’en 2033 (110000 tonnes/an). Un renouvellement peut être consenti mais, pour l’heure, l’entreprise devrait rendre le site en état, tant sur la qualité de l’eau, la régulation de la nappe, le respect de la biodiversité et l’irrigation des espaces agricoles. Pour se faire, des mesures ciblées prennent en compte les bruits dans l’environnement, les poussières (des mesures semestrielles sont réalisées), le suivi des nappes phréatiques, la biodiversité, la qualité et le niveau de l’eau et des nappes, etc. Dans une décennie, la commune pourra, éventuellement, bénéficier d’un plan d’eau et y créer des activités nautiques sans oublier les pêcheurs. Au regard des explications, beaucoup de préjugés sont tombés lors de cette visite, grâce notamment à l’habileté pédagogique de Jean Renaud Massicot, le directeur de la « Ligérienne Granulats » et à la sensation positive qu’à Clémont, la carrière est bien suivie.
Le gisement capté est issu des alluvions de la Grande Sauldre (âge quaternaire) et l’approvisionnement est effectué chez des fournisseurs locaux dans un rayon de 30 km maximum. Les agglomérations, comme Orléans, Bourges, Gien ou Vierzon, en sont exclues. « Cela renforce notre ancrage local car la tonne de nos produits est à moindre coût. Elle ne subit pas l’investissement transport qui augmente sérieusement la facture – le prix double au-delà du 80e km », explique l’entreprise qui assure que c’est le maillage du territoire important qui permet d’être opérationnels rapidement. « Nous sommes en quelque sorte des pionniers du circuit court ».
J. F.