Politique à Romorantin : vers un 28 juin, à quatre listes

Un, deux, trois… quatre candidats bien confirmés pour le second tour du scrutin municipal reporté à la fin de ce mois de juin 2020. Dans la capitale de la Sologne, le maire sortant Jeanny Lorgeoux (ex-PS, SE) défendra son titre dans les urnes face à Louis de Redon (Modem), Didier Guénin (PS) et Raphaël Hougnon (LR). Aucun accord de rapprochement n’aura été trouvé.

Si demain, mardi 2 juin, certains tronçons de routes départementales vont passer à la vitesse supérieure, soit de 80 à 90 km/h, la route solognote parée pour le scrutin municipal du 28 juin ne rétrograde pas, conservant un choix électoral à quatre vitesses. L’union politique fait-elle vraiment la force ? Ce n’est pas cette année 2020 qu’il sera possible de le vérifier. À droite, Raphaël Hougnon fulminait aujourd’hui, lundi 1er juin, sur les réseaux sociaux : « Fidèle aux habitudes du MODEM, leur candidat sur Romorantin est prêt à fusionner avec les Socialistes, les Communistes, Les Républicains…. On ne peut pas proposer un projet clair en voulant s’associer avec des courants politiques totalement opposés. » Il n’y a pas de fumée sans feu, même si finalement la mayonnaise de la fusion, en effet tentée, n’aura pas pris entre le conseiller d’opposition, Louis de Redon – qui appelait pourtant samedi 30 mai, à « une alternative d’union pour le changement et construire ensemble après plus de trois décennies de règne de Jeanny Lorgeoux » – et Didier Guénin, ancien adjoint de la majorité. L’appel de juin 2020 n’aura pas trouvé écho favorable, alors que des « sacrifices » du premier en faveur du second précités auraient été en coulisses concédés. À gauche, c’est ainsi ce même 1er juin, en fin de journée, que le candidat socialiste a fait connaître sa décision, demeurant campé sur ses idées et fidèle à ses convictions. « L’élection municipale ne se réglera pas le 2 juin dans les combinaisons. Elle se jouera en un tour et un seul le 28 juin. L’union ne se décrète pas en sautant sur son siège : il ne suffit pas que l’un dise l’Union derrière moi, l’autre l’Hougnon c’est moi, et l’autre encore et toujours je suis à moi seul l’Union depuis 35 ans. L’union se construit dans les urnes. L’union c’est la légitimité du suffrage universel, c’est l’expression des citoyens, c’est écouter les Romorantinaises et les Romorantinais. L’Avenir de Romo est entre les mains des Romorantinais le 28 juin. Pour ma part avec toute l’équipe d’Un Avenir pour Romo pour avons la conviction qu’il nous faut agir urgemment ici à Romorantin-Lanthenay pour répondre aux crises sociales, économiques, écologiques et sanitaires qui sont devant nous. Nous sommes prêts, maintenant. Nous avons des solutions concrètes et efficaces. Nous saurons les mettre en œuvre au service des romorantinais dans une démarche participative de co-construction et d’initiatives. »  Les fauves sont lâchés, les cartes sont posées sur la table politisée et les prés carrés clarifiés. Alors, en voiture… « Alea jacta est », advienne que pourra, l’avenir le dira. Et surtout verdict dimanche 28 juin 2020 où à la fin, pour six ans, les bulletins dans l’urne placeront le pied sur l’accélérateur à la vitesse jugée la plus adéquate pour tracer la route vers l’avenir de leur ville.

É. Rencien

♦ Résultats du premier tour, dimanche 15 mars 2020, pour rappel

https://elections.interieur.gouv.fr/municipales-2020/041/041194.html